À l’issue d’une rencontre disputée entre le Red Star et l’AS Saint-Étienne, les entraîneurs Eirik Horneland et Grégory Poirier se sont exprimés devant les caméras de beIN Sports. Le Norvégien a livré son analyse suite à la défaite des Verts (1-2). En face, le technicien audonien a également commenté la prestation de ses hommes. Retour sur les principales déclarations des deux coachs après cette journée de Ligue 2.

Grégory Poirier (Red Star) : « On est passés par plusieurs émotions. Franchement, à la mi-temps, on doit mener 3-0. C’est la deuxième fois en une semaine qu’on se retrouve dans cette situation, mais il faut l’accepter, ça fait partie du football. L’essentiel, c’est d’avoir gardé notre fraîcheur mentale et notre cohésion. En deuxième période, on a continué à jouer, à être solides, et la solidarité du groupe nous a permis de conserver ce score. C’était un match quasi parfait. On a su exploiter les contre-attaques et les transitions, notamment avec Cissé et Sylla sur les côtés. On savait que si on ouvrait le score tôt, on aurait des espaces à exploiter. Saint-Étienne est une équipe qui souffre parfois dans ces phases-là, et on a su en tirer profit. On marque sur un centre, comme on l’avait travaillé. C’est une satisfaction énorme, car cette victoire récompense le travail du groupe depuis le début de la saison. Contre une équipe historique comme Saint-Étienne, c’est magnifique.

Sur le but encaissé, on avait décidé de sauter sur le coup franc, contrairement à d’autres situations où on ne l’avait pas fait. Il n’y a jamais de solution parfaite dans le foot, il faut accepter la part d’incertitude, surtout face à des joueurs intelligents et expérimentés. »

Grégory Poirier : "Aujourd’hui, c’était un vrai test, une opportunité, et on y a répondu présent"

« On sait qu’on n’a pas encore l’expérience d’une équipe du haut de tableau sur une vingtaine de matchs. C’est pour ça qu’on reste concentrés sur chaque rencontre. Aujourd’hui, c’était un vrai test, une opportunité, et on y a répondu présent. On va continuer à travailler, à avancer avec humilité. Oui, c’est peut-être une surprise de nous voir à ce niveau, mais c’est une surprise méritée. 

Ce groupe repose sur un projet de jeu clair et une vraie cohérence. Avec le club, on a tiré les enseignements de la saison dernière, surtout des périodes compliquées. On a gagné en maturité, c’est la grande différence. L’an passé, on produisait du jeu, mais on manquait de solidité. Aujourd’hui, on a su corriger ça tout en faisant progresser les joueurs restés au club. Ce qui ressort surtout, c’est l’esprit collectif, la force du vestiaire, l’aventure humaine. C’est ça qu’il faut entretenir chaque jour, tout en affinant notre projet de jeu, car plus on avance, plus la précision devient essentielle. »

Horneland (ASSE) : "On s’est désunis très vite après avoir concédé l’ouverture du score"

Eirik Horneland (ASSE) : « On encaisse un but après 50 secondes, et à partir de là, on perd complètement confiance. Ce premier but a donné au Red Star l’élan et la sérénité qu’il leur fallait. Pendant 30 à 35 minutes, on a eu du mal à retrouver un rythme, à poser notre jeu. Les 25 premières minutes ont été très compliquées, et le 2-0 à la mi-temps a rendu la tâche encore plus difficile. Dans le vestiaire, le message était clair : il fallait surtout changer l’état d’esprit, ne pas aborder la deuxième période comme une équipe battue.

On voulait garder une attitude positive, créer des séquences intéressantes, retrouver des enchaînements et des occasions. On a fini par marquer après 70 minutes de jeu, ce qui nous a permis d’espérer un peu. Mais dans les dernières minutes, on a rechuté dans la précipitation. Je pense qu’on a perdu ce match très tôt, surtout mentalement. Le Red Star a pris confiance dès l’ouverture du score, alors que nous, on s’est fragilisés.

« On a aussi été chanceux : ils auraient pu marquer un troisième but avant la pause, et Gauthier (Larsonneur) nous maintient dans le match avec son arrêt sur penalty. C’était un moment important. En seconde période, on a essayé de construire sur ces petits temps forts, de retrouver du liant, mais notre jeu est resté trop désordonné. Après notre but, on a de nouveau perdu en lucidité, on a manqué de patience.

Contre Pau, on avait montré une vraie solidité, une bonne maîtrise collective. Aujourd’hui, c’est tout l’inverse : on s’est désunis très vite après avoir concédé l’ouverture du score. Dès la première minute, on a ouvert le match au lieu de le contrôler. Défensivement comme offensivement, on a été dans la confusion. C’est un match qui doit nous servir de leçon : il faut apprendre à mieux réagir, à rester lucides, surtout quand tout va trop vite. »