Le stade Geoffroy-Guichard a accueilli ce samedi soir la rencontre entre l’AS Saint-Étienne et Le Mans FC, disputée dans le cadre de la 10ᵉ journée de Ligue 2 BKT. À l’issue de la partie remportée par Le Mans (2-3), les deux entraîneurs, Eirik Horneland pour les Verts et Patrick Videira pour le club sarthois, ont livré leurs impressions à chaud au micro de beIN Sports. L’occasion pour chacun d’eux de revenir sur les enseignements à tirer et les points à corriger dans la prestation de leur équipe.
Patrick Videira (Le Mans) : « Je leur ai dit que j’étais très fier d’eux. On voulait que ce samedi 18 octobre soit un grand moment pour nous, qu’il marque l’histoire du club. Je pense qu’à notre échelle, on a réussi à le faire. »
« Mais j’ai aussi insisté sur l’importance de rester humbles. Je leur ai demandé de vite basculer sur le prochain match face à Boulogne, qui sera forcément très compliqué à domicile. Il y a deux ou trois situations où on doit faire beaucoup mieux. En première période, on concède des fautes évitables. Même si Flo met un but exceptionnel, on leur a parfois donné des munitions. Les distances entre nos lignes étaient trop grandes. Mais j’avais demandé aux joueurs de construire ce match, de rester dans notre plan, parce que je savais que nos entrants pouvaient faire la différence ensuite. »
« On était venus ici pour les chercher haut, pas pour subir. Je leur ai dit qu’on n’était pas là pour faire des selfies ou admirer le stade, aussi magnifique soit-il. On avait préparé des zones de récupération, on voulait leur imposer une grosse intensité. On savait que Saint-Étienne aime ressortir proprement, combiner dans les petits espaces. Si on allait les presser un par un, on allait souffrir. Mais on l’a fait ensemble, et c’est ce qui a payé. Il faut reconnaître que c’est une très grande équipe, probablement la favorite de ce championnat. Et pour tous les adversaires, venir jouer à Geoffroy-Guichard, c’est une motivation énorme. »
Videira : "Si on ne fait pas un résultat contre Boulogne, cette victoire ne servira à rien"
« J’ai dit aux garçons : c’est très bien d’avoir gagné ici, mais si on ne fait pas un résultat contre Boulogne, cette victoire ne servira à rien. Évidemment, ça marque. Ma famille était présente, et pour moi c’est fort. Je viens d’un petit club, Furiani, je n’oublie pas d’où je viens. Me retrouver ici, dans une enceinte pareille, à coacher ces joueurs, c’est une chance extraordinaire. Je suis un compétiteur, j’en veux toujours plus. J’essaie d’inculquer à mes joueurs qu’on a le droit d’être ambitieux, même si on vient de plus bas. On doit jouer chaque match pour le gagner, et si l’adversaire fait mieux, on le félicitera. 95 % de cet effectif ne connaissait pas la Ligue 2. J’ai voulu garder cette ossature, leur faire confiance, parce que ça reste du football, un rectangle vert. Aujourd’hui, ils prouvent qu’ils ont le niveau. Ce sont des garçons travailleurs. Je suis très exigeant, parfois chiant (sourire), mais ils répondent présents au quotidien. »
Horneland (ASSE) : "On n’a pas vu le Saint-Étienne habituel"
Eirik Horneland (ASSE) :« Je crois que j’ai compris la question, même sans traduction dans l’oreillette (sourire). Les deux équipes ont bien joué, mais il y a eu quelques soucis individuels, et surtout un manque d’unité dans notre jeu collectif. L’équipe n’a pas été assez liée, et c’est sans doute ce qui nous a pénalisés ce soir. »
« Je me suis moi-même posé la question du “pourquoi”. C’est presque blessant, parce qu’on n’a pas vu le Saint-Étienne habituel, celui qui contrôle et impose son rythme. On a perdu la maîtrise du ballon, notamment dans les moments clés, et c’est ce qui nous a coûté le match. Certains joueurs ont eu des opportunités qu’ils n’ont pas su concrétiser, et à ce niveau, ça ne pardonne pas. »
« Il faut apprendre à mieux entrer dans nos rencontres. Ce soir, on a manqué de collectif et d’efficacité. On a les talents qu’il faut dans l’équipe, mais ça ne suffit pas si on ne joue pas ensemble. On doit vite retrouver notre cohésion pour repartir de l’avant. »