L’ASSE a subi sa première défaite de la saison samedi face à Guingamp. Les Verts, émoussés après une semaine à trois matchs, ont manqué de fraîcheur. Mais au-delà de la fatigue, c’est aussi l’entraîneur qui se retrouve dans le viseur. Décryptage dans le dernier Sainté Night Club.
Dans une semaine chargée, Eirik Horneland n'a ajusté qu'en surface son XI de départ. Conséquence, les Stéphanois ont semblé peu en jambe face à Guingamp. Et la défaite semble parfaitement imputable au coach norvégien, tant sa gestion des temps de jeu interroge.
Un problème "Eirik Horneland ?"
En privilégiant la stabilité dans son XI de départ, Eirik Horneland a misé sur la stabilité pour construire des fondations solides. "C’est comme ça qu’on construit un onze, mais la continuité, ça a un prix, tempère Valentin, chroniqueur pour Peuple Vert. À partir du moment où le match tourne mal, il faut quand même savoir changer des choses. Le coach est trop dogmatique, pas assez pragmatique."
Déjà pointé du doigt pour sa rigueur en Ligue 1, Horneland semble poursuivre sur sa philosophie en seconde division. "On l’a déjà vu toute la saison dernière en Ligue 1. Ccombien de matchs on a laissé filer parce qu’il n’a pas voulu s’adapter à l’adversaire ? C’est exactement ce qui coince contre des équipes comme Guingamp. Celles qui garent le bus et qui jouent uniquement le contre ou profitent d’erreurs individuelles sur coups de pied arrêtés.
Donc oui, c’est un peu le “problème Eirik Horneland”. Mais encore une fois, peut-être que ce n’est qu’un accident."
Un entêtement qui menace la promotion de l'ASSE en Ligue 1 ?
Il ne faut toutefois pas oublier que c'est par ce jeu que l'ASSE a longtemps occupé la place de leader de Ligue 2. "Ce jeu un peu chatoyant, quand ça marche, c’est super à voir. Ça donne des matchs offensifs, des résultats, des victoires, des buts, affirme Joss Randall."
Mais Eirik Horneland pourrait bien être dans l'obligation d'adapter son jeu pour s'imposer en championnat. "Dans le foot moderne, je ne connais pas beaucoup d’entraîneurs qui n’ont qu’un seul système.
Là, ça finit par tourner à l’obstination. Oui, ça peut marcher, mais ça marchera peut-être de moins en moins, parce que les adversaires vont s’adapter aussi. Il va falloir qu’il innove. J’ai peur que ça ne suffise pas, que ça finisse par le scléroser, et surtout par fatiguer mentalement ses joueurs. Surtout ceux qui, en plus, ne jouent jamais."