Comme après chaque rencontre, Patrick Guillou a livré sa chronique pour Le Progrès. L’ancien défenseur de l’ASSE s’est exprimé sans détour après le nul face à Grenoble (1-1). Retour sur une soirée frustrante à Geoffroy-Guichard.
L’AS Saint-Étienne avait l’occasion de frapper un grand coup en s’imposant face à Grenoble pour prendre seul la tête de la Ligue 2 avant la trêve internationale. Malgré une entame prudente, les hommes d’Eirik Horneland ont peu à peu pris le contrôle du jeu, avec des enchaînements intéressants et une volonté affichée de jouer haut.
C’est finalement Nadé, qui a ouvert le score à la 34e minute, récompensant la domination stéphanoise. Cardona aurait même pu doubler la mise avant la pause. En supériorité technique et physique, les Verts semblaient tenir leur match.
Mais comme le résume Patrick Guillou : « Parfois, il faut se satisfaire du nécessaire. Ce point du nul facile face à Grenoble est célébré comme il se doit. Ni joie ni chagrin. Ni chaud ni froid. » Une lucidité cruelle pour un match qui, au vu de la physionomie, devait se solder par une victoire.
Guillou pointe le manque de tranchant offensif de l’ASSE
Le retour des vestiaires a été marqué par les blessures de Moueffek et Jaber, obligeant Horneland à modifier son plan de jeu. Malgré cela, les Stéphanois ont continué de se montrer dangereux, à l’image d’El Jamali ou Cardona, qui manque une énorme occasion de faire le break. Mais l’inefficacité chronique des Verts dans la zone de vérité s’est encore illustrée.
Dans sa chronique, Patrick Guillou ne manque pas de souligner ce manque d’intensité : « Pas d’intensité, peu d’initiatives personnelles dans la zone de finition, peu de créativité, peu de connexions dans le sens du jeu, beaucoup de choses fixes et stéréotypées face à des blocs bas. »
Et l’addition fut salée. Sur leur seule véritable opportunité, les Grenoblois égalisent à la 76e minute. Une punition pour une équipe stéphanoise qui a manqué de tranchant dans les moments clés, malgré une nette domination territoriale.
Cohérence et animation offensive : les défis à relever
Ce nul, bien qu’insuffisant pour les ambitions affichées, n’enlève rien à la solidité globale de l’ASSE depuis le début de la saison. Le bilan reste positif avec 8 points pris sur 12. Mais comme le dit Patrick Guillou, « Sans se brûler les doigts, l’analyse du moteur de fusées à hydrogène promis se mue en moteur diesel. Bruyant et long à démarrer. »
Le consultant de beIN Sports évoque également la quête de cohérence de Horneland, toujours en recherche de l’alchimie idéale : « Le coach est toujours dans cette quête de trouver la cohérence entre le choix des joueurs, son organisation et son animation. »
Avec la trêve internationale à venir et un mercato qui s’achève, tous les regards se tournent vers la direction sportive. L’ASSE est à un tournant de sa saison. Le contenu est là, mais la finition reste le chantier prioritaire.