« Le chat, c’est un tigre qui aurait décidé que la flemme, finalement, c’est un vrai projet de vie. » - ASSE
The Final Countdown de Micheline (de la compta) : ROAD TO LIGUE 1 = -41 points
« Salut les Gamins. À nouveau, ça n’avance plus, et il manque toujours 41 points. Et comme d’habitude, c’est au moment où il y avait moyen de fêter le Noël de votre Micheline un peu en avance, en reprenant la 1ère place, que vous trouvez les moyens de faire les malins en perdant à Dunkerque. Très bien, je ne vous félicite pas. Vous m’avez donc d’ores et déjà gâché mon Noël 2025, heureusement que ça fait longtemps que je en compte plus sur vous pour ça ! Ben si ce n’est pas trop vous demander, essayez au moins de ne pas être ridicule avant la trêve en me ramenant 3 points contre BASTIA. Sinon, je vous préviens, c’est l’Honte. »
Salut les Groupies,
C’est le retour de votre cowboy JossRandall après ce maussade USLD-ASSE du 6 décembre (1-0). Et quand je parle de maussade, je parle bien d’un match un peu mièvre et tristoune, pas des services secrets israéliens, évidemment.
J’en parlais en OFF avec l’excellent @pguillou42 avant d’écrire cette chronique : il est parfois difficile de trouver l’inspiration face à l’apathie (salut Jean-Michel) et surtout, on a un peu l’impression de se répéter, après un match où notre ASSE aura une nouvelle fois dominé le chapitre de la possession, mais sans en faire un résultat positif, ni même convaincant dans le contenu. Au final, nos Verts reviennent du Nord avec la 5ème défaite de la saison, ce qui au bout de 16 journées fait quand même beaucoup pour une équipe censée dominer son sujet cette année. Il faut dégringoler à la 8ème place du classement de L2 pour trouver une équipe qui fait pire. De même, le 1.81 point par match qui fait tiquer ma Micheline, ne raconte pas jusqu’ici le parcours d’un champion.
Le tout dans une atmosphère qui semble ronronnante, sans jus et sans idées, que ce soit sur le terrain ou sur le banc. Une équipe finalement bien « propre sur elle », mais qui ne dégage aucune impression de puissance, et encore moins de force de caractère.
Mais au bout du compte, l’ASSE revient des terres minières du Nord avec une défaite et zéro point dans la musette, c’est con. Même s’il est désormais tombé dans l’abdomen public que le con sert tôt en sol mineur.
Chapitre 1 : Trop propre et trop gentil - ASSE
Ce match à Dunkerque raconte un peu la saison de notre ASSE jusqu’ici. À l’exception de quelques matchs (Rodez, Pau, Reims) on a vu samedi ce qu’on voit depuis le début de l’année.
La bonne impression générale, douce euphorie, liée à la récente bonne série (pour rappel : quatre victoires de suite) était en trompe-l’œil, car il y avait dedans deux matchs de Coupe de France contre des adversaires faibles.
Car pour le reste, rien n’a vraiment progressé, on l’avait déjà souligné dans une des dernières chroniques. Ce n’est donc pas faute de l’avoir déjà dit ! (Et je ne dis pas ça pour me remouiller la compresse. Soyez sans crainte pour mes chevilles, je porte des brodequins montants).
Et la bonne impression est aussi liée au fait qu’on ne peut pas dire que l’ASSE joue « mal ». On ne peut pas dire qu’il n’y a pas quelques bons joueurs dans cette équipe. On a encore vu par exemple plutôt de la maitrise dans le contrôle du ballon. On a vu du jeu en remises intéressant parfois, du jeu combiné.
Mais voilà, toujours cette lancinante impression qu’on pourrait jouer des heures comme ça en regardant juste le compteur de la possession atteindre des niveaux de surchauffe statistique, mais en perdant de vue l’essentiel : scorer et gagner.
La mauvaise gestion des temps faibles (cf. le but encaissé) et le manque d’agressivité et de réalisme offensif sont des vrais sujets. Et j’étends au coach la responsabilité de la gestion des temps faibles, notamment par son management aussi défaillant que trop tardif du coaching en cours de match.
On ne pourra pas dire non plus que la défense, malgré les absences et les faits de jeu (blessure de EBENEZER_KOFI_ANNAN qui souligne immédiatement les déséquilibres de l’effectif construit), aura fait un mauvais match. Mais il y a cette absence coupable qui coute deux points, ce manque global d’agressivité défensive, ce manque de concentration aux instants clés qui concernent beaucoup de monde sur ce coup, de BERN_HAPPY_AUER au duo JABERLIPOPPETTE / NADÉ_RÉTRO_SATANAS qui sur le centre se regardent comme deux marchands de voitures qui viennent d’acheter à un louftingue une Rolls neuve au prix d’une Clio d’occase, au lieu d’intervenir.
On ne pourra pas dire non plus que le milieu a fait un mauvais match. Le ballon a bien circulé, IGOR_MILADY_NOVICE est un joueur précieux techniquement mais il reflète bien les manques de l’équipe dans ce secteur : beaucoup de redoublements courts pour garder la balle, en tout cas ne pas la perdre, mais très peu de mouvements verticaux vers l’avant, vers le but.
Mais c’est peut-être aussi parce que les attaquants offrent trop peu de solutions. Certes il y a eu quelques situations, une barre, une (grosse) occase finale pour L'AFFAIRE_ DUFFUS. Mais un manque évident d’idées, beaucoup de mauvais choix (CARDONA_QUE_L'AMOUUUUR). Quant au jeune HONI_SOIT_QUI_EL_JAMALI_PENSE, loin de moi l’idée de lui jeter la pierre, il a même montré des qualités dans le jeu de remise et le jeu dos au but. Mais entre pompiers, on ne va pas se marcher sur les tuyaux, pour ce qui est d’endosser le rôle de 9 dès maintenant dans cette équipe, il est aussi à l’aise qu’un saumon dans un tonneau de sciure. Sa jeunesse probablement lui confère de la timidité et un grand manque de prise de (bonnes) décisions dans les zones de vérités, comme ces deux fois où il ne fait pas le bon choix.
Mais là encore, ça n’est pas sur lui que j’ai envie de taper. Mais plutôt sur les cadres autour qui eux, ne prennent pas leurs responsabilités. Dans une attaque trop souvent à cours d’idées, où on aura encore compris à quel point l’absence de mon ROBERT_JACQUES alias BOAKYE_PROFITE_LE_CRIME est préjudiciable, j’en veux aussi au coach de ne pas avoir tenté d’entrée L'AFFAIRE_ DUFFUS (s’il est sur le banc, c’est qu’il peut jouer) quitte à le sortir dès que nécessaire pour laisser un gamin comme EL_JAMALI faire ses preuves dans de meilleures conditions.
Au final, triste est le constat : l’ASSE n’a pas fait samedi son pire match de la saison, dans toutes les lignes. Mais en conclusion, ça donne quand même un match triste, maussade et sans point. Dans une partie où nos verts ont été trop propres, trop gentils, et pas assez verticaux.
Chapitre 2 : Sans rythme et surtout sans caractère
Je renvoie à ce proverbe chinois : « Le tigre et le chat sont de la même famille, mais chacun montre ses griffes à sa manière. »
Notre ASSE était annoncée comme le Tigre de la L2 2025-206. Finalement, ça ressemble plus à un gros chat. Et même pas sûr qu’il ne soit pas castré.
Il n’est qu’à voir toujours la bonne vieille histoire de l’incapacité de ce groupe à savoir saisir les opportunités offertes par les autres résultats de la journée (cf. Troyes qui fait un nul à domicile) pour mettre le doigt sur un des problèmes principaux de l’ASSE de cette saison : c’est une équipe sans caractère et sans personnalité, tout simplement.
Ah pour suivre les consignes et essayer de relancer de derrière, de garder le ballon le plus longtemps possible, pas de souci, là y a du monde. Ça passe les matchs à jouer à ‘Qui Trouve Pénètre’ (version pour adultes du ‘Cache-cache’) aucun souci, ça c’est bon, quitte à nous faire passer des soirées lors desquelles on s’ennuie comme à une conférence sur l’économie du Honduras à travers les âges.
Mais dès qu’il s’agit de montrer qui est le patron en L2, dès qu’il s’agit de prendre des responsabilités pour changer le cours d’un match ou d’une saison, on cherche les mecs qui ont le coffre nécessaire pour ça. On cherche désespérément les « cadres ». Où étaient les cadres samedi ? Je parle de ceux qui par leur comportement sur le terrain montrent la voie ? Où étaient les GÉRARD_DE_TARDIEU, d’une timidité frôlant l’invisibilité, tout comme les ZURIKO_DAVID_EST_CHEVELU et autres CARDONA_QUE_L'AMOUUUUR, auxquels j’ajouterais volontiers (sur ce match) JABERLIPOPPETTE. Je n’ai vu qu’un NADÉ_RÉTRO_SATANAS, et encore pas beaucoup, essayer de secouer le cocotier en montrant dans quelle direction était le but adverse. C’est trop peu.
Voilà une belle piste de réflexion pour nos amis de KILMER pour les prochains recrutements, à commencer par celui de l’amère Catho d’Hiver qui commence … maintenant. C’est bien de recruter des prospects à valeur ajoutée +5 ans. Mais le championnat de foot en France est un championnat pragmatique, pas un championnat philosophique. En particulier celui de L2. Et c’est bien de recruter des joueurs en utilisant les outils DATA, mais ça ne renseigne que – et encore statistiquement – sur ce que les mecs ont entre les pieds. Il va falloir ajouter des critères dans le logiciel pour essayer aussi de voir ce que les mecs ont entre les deux oreilles, dans les tripes et dans le cœur.
Quant au VIKING HORNELAND_ROVER, dont le caractère nordique semblait être fait du bois dont on fait les flûtes, je commence à le regarder avec l’air de me demander si on est vendredi ou Robinson. Vous avez dû remarquer que son « hystérie » sur le banc s’est beaucoup calmée. Mais comme tout le reste aussi. Jusqu’à me demander à quel point il a toujours envie d’être là. Quand il se pointe en conf avec la prudence d’un chef de cordée assurant le passage d’un à-pic glacé, soulignant toujours les mêmes lacunes, mais désormais en pointant du doigt plein de gens autour de lui et plus seulement les joueurs (coucou la cellule de recrutement ….), j’avoue qu’un doute m’habite. Et que ça n’est pas de lui que viendra visiblement le supplément d’âme et de caractère à insuffler au groupe.
Car il paraît clair après un an que son discours semble faire autant d’effet à ses joueurs qu’un pèlerinage à Lourdes au nain Passe-partout.
Conclusion : La Belle au Bois Dormant
Et voilà comment l’ASSE, pareille à la Belle au bois dormant, s’est remise à ronronner dans son château de ronces. Une princesse verte qui pionce depuis si longtemps que même les crapauds du fossé ont appris à dire « Allez les Verts » en bâillant. Alors on attend le grand réveil, le vrai, celui où la Belle se lèverait enfin, défroisserait ses draps, et mettrait une claque magistrale sur le cul du premier prince qui traîne.
Mais pour l’instant, rien. Pas un frémissement. La Belle ronfle peinarde, façon chat repu sur le radiateur, un œil clos et l’autre pas pressé de s’ouvrir. On dirait même qu’elle trouve ça confortable, cette sieste interminable. Attention, même s’il n’y a pas encore péril dans le Royaume, ça peut être le genre de sommeil qui vous transforme un club mythique en félin domestique : ça miaule quand ça a faim, ça montre une griffe de temps en temps pour pas perdre l’habitude, mais ça ne sort jamais vraiment la panoplie du tigre.
Et nous pendant ce temps, on reste plantés là, lanterne à la main, à se demander quel genre de baiser il faudra pour réveiller tout ça. Sûrement pas un baiser de prince, c’est plutôt un bon coup de botte dans la couette qu’il faudrait. Parce qu’à force de ronronner, la Belle verte finit par oublier qu’elle fut un jour guerrière, dragonnière, mangeuse de monstres et casseuse de couronnes.
Pour autant l’ASSE est toujours 2ème, bientôt 3ème avec les trois pions que le RED STAR va récupérer suite au lancement de fumigène d’un instruit bastiais. S’il n’y a pas encore de quoi jouer les Cassandre de l’Apocalypse, il s’agirait de ne pas passer pour des truites contre BASTIA le week-end prochain. Au risque que le ton commence à monter, comme dit souvent ma Poissonnière après les soldes d’hiver …