27 avril 2024
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🗣 "Les joueurs affirmaient qu'ils resteraient, j'ai été le seul à ne pas partir !"

Jean Castaneda of Saint Etienne during the Final French Cup match between Paris Saint Gemain and AS Saint Etienne, at Parc des Princes, Paris, France on 15th May 1982 ( Photo by Gerard Bedeau / Onze / Icon Sport )

Le grand Jean Castaneda, gardien de but qui a succédé à la légende Ivan Curkovic, a répondu aux questions du site officiel de l'ASSE au sujet de l'équipe de France pour laquelle il porta le maillot à neuf reprises mais également de l'ASSE. Avec 360 matches en Vert, "El Gato" fut l'un des gardiens qui garda le plus longtemps les buts de l'ASSE. Extraits.

"Mes débuts en Vert ? Factuellement, un match d'Intertoto en mai 1978 face à l'AS Roma (1-0). Mais en vérité, je considère que ma carrière a vraiment débuté en août 1980 et une rencontre face à Bastia que nous avions largement remportée (4-0). J'étais jusqu'alors la doublure d'Ivan Curkovic. J'avais même pris place sur le banc à Glasgow. J'ai patiemment appris dans son ombre. Et ce n'est donc qu'à 23 ans que j'ai été titularisé. Ivan m'a prodigué des conseils et ses encouragements. Je n'ai jamais rencontré le moindre problème avec lui. Ce match c'était la récompense de tant d'efforts et une formidable d'émotion pour le natif de Sainté que j'étais.

Je me rends compte de la chance que j'ai eue d'évoluer aux côtés de joueurs d'exception. Ce fut extrêmement formateur. Personnellement, je crois avoir réalisé une bonne saison. J'ai été régulier et n'ai encaissé que 16 ou 17 buts. Il est vrai qu'avec une charnière Gardon- Lopez, rigoureuse et complémentaire, et des latéraux du calibre de Janvion et Battiston, je pouvais évoluer en totale confiance."

Jean Castaneda au sein d'une équipe de France très... Verte !

Team France line up during the International Friendly match between France and Hungary, at Parc des Princes, Paris, France on 6th October 1982 ( Photo by Alain de Martignac / Onze / Icon Sport )
( Back Row L-R ) Marius Tresor, Thierry Tusseau, Philippe Mahut, Bernard Genghini, Maxime Bossis and Jean Castaneda
( Front Row L-R ) Jean Tigana, Laurent Roussey, Alain Giresse, Michel Platini and Didier Six

"Ma première sélection en Bleu ? Après avoir disputé un match amical avec les A' face à l'Allemagne ayant donné lieu à une large revue d'effectif, j'ai été appelé avec les A pour une rencontre disputée en février 1981 à Madrid. Tout un symbole pour moi dans la mesure où ma famille était originaire d'Espagne; mon père ayant, en outre, gardé les cages de Barcelone.

Mon plus beau souvenir ? Incontestablement, notre victoire face aux Pays-Bas en novembre 1981, synonyme de qualification pour le Mondial en Espagne (2-0) avec l'un de ses coups francs dont Platoche avait le secret. Un match à quitte ou double, un formidable challenge que nous avons su relever face à l'un des prétendants potentiels au titre se présentant sur notre route. Nous avons eu la chance mais également le talent de franchir cet obstacle. Je n'étais pas dépaysé dans ce onze tricolore avec Christian Lopez, Doudou Janvion, Jeff Larios, Michel Platini, Jacques Zimako, Dominique Rocheteau et en face, Johnny Rep."

"Ma plus grande désillusion en Vert ? La descente en D2 en 1984 !"

Jean Castaneda goalkeeper of Saint Etienne during the match between Paris Saint Germain and Saint Etienne played at Parc des Princes, France on February 11th, 1984.
(Photo by Gerard Bedeau / Onze / Icon Sport )

"Ma plus grande désillusion en Vert ? La descente en D2 en 1984, trois ans après notre dernier titre, à l'issue d'un barrage perdu face au Racing devant quelque 45 000 spectateurs (0-2). Je me souviens de cette campagne d'affichage dans les rues de Sainté. Les joueurs, moi y compris, affirmaient qu'ils resteraient. À l'exception des jeunes formés au club, j'ai été le seul à ne pas partir ! Stéphanois de cœur et de souche, je n'ai cependant jamais regretté mon choix. Je l'ai assumé. Je suis allé jusqu'au bout de mes convictions. Deux ans plus tard, nous remontions. J'ai aimé travaillé avec Henryk Kasperczak. La tâche était immense : il fallait tout reconstruire. C'était un coach intègre, un gros bosseur qui m'a marqué. J'ai également un regret : celui de ne pas avoir soulevé la Coupe de France, battu à deux reprises en finale en 1981 et 1982. Cela demeure un vrai manque pour moi. Enfin, j'ai un souvenir amer : notre lourd revers à la maison face à Ipswich en 1981 (1-4)."

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