Humiliée par le PSG le week-end dernier, l’ASSE se déplaçait ce dimanche à Lens. Battus, les Verts glissent un peu plus vers la Ligue 2. Voici les trois enseignements après Lens – ASSE.
C’était un dimanche pour rendre parfaite une semaine où tout avait sourit à l’ASSE. La procédure de dissolution visant les Magic Fans et les Green Angels suspendue puis la victoire à Montpellier entérinée (0-2), les Stéphanois pouvaient faire la passe de trois en s’imposant sur la pelouse d’une équipe qui alterne le bon et le très mauvais ces dernières semaines.
Quand ça ne veut pas pour l’ASSE…
Justement, les Verts entament la partie de la meilleure des manières à Bollaert. D’entrée de jeu, Zuriko Davitashvili récupère un ballon perdu par Malang Sarr avant d’entrer dans la surface. Seul face au portier lensois, le Géorgien tarde trop et est contré par un énorme retour de Facundo Medina (2’). Une première occasion manquée qui aurait, déjà, pu changer beaucoup de choses pour l’ASSE. Sous pression, les Verts souffrent face à l’intensité lensoise mais la défense tient bon. Elle profite même d’un but refusé à Deiver Machado pour un hors-jeu minime de Ruben Aguilar (12’).
Le latéral du RC Lens qui aurait derrière pu écoper d’un carton rouge pour une violente semelle au-dessus de la cheville d’Yvann Maçon (19’). Mais quand ça ne veut pas… Car dans le temps additionnel du premier acte, après un passement de jambes sublime, Zuriko Davitashvili est accroché dans la surface et obtient un penalty. Un penalty dont a souhaité se charger Irvin Cardona, sans réussite, Mathew Ryan plongeant sur sa gauche et captant un ballon mal frappé (45’+5). Et les mots de Maxime Bernauer après le match semblaient confirmer une chose côté Verts : Davitashvili aurait du tirer. « On a réglé certaines choses en interne. Il y a des tireurs désignés. On ne va pas s’acharner sur Cardo. Il a pris ses responsabilités, ça aurait pu être un autre. » Rageant.
Des efforts qui se payent après la pause
La chance de l’ASSE était passée, les Verts passant complètement à côté d’une seconde période où Lens a clairement accéléré. Asphyxiée, l’équipe stéphanoise s’est trouvée incapable de ressortir le ballon. Et ce qui devait arriver arriva. À force de reculer, l’ASSE a fini par craquer sur un nouveau débordement de Machado qui centrait parfaitement pour Goduine Koyalipou qui n’avait plus qu’à conclure (75’).
Et les Verts ne méritaient de toute manière pas mieux, incapables de cadrer un seul tir après la pause. « C’est un système qui demande énormément d’efforts et si on n’arrive pas à avoir des temps de possession, la fatigue arrive plus vite que prévu, reconnaissait après le match Maxime Bernauer. Donc on se doit d’être meilleur là-dessus. Après on a eu des situations, notamment en première mi-temps où on aurait dû tuer. » Une ASSE qui, face à un système trop énergivore pour un effectif par au niveau, n’arrive pas à jouer plus de 45 minutes chaque week-end.
La Ligue 2 se rapproche pour l’ASSE
Avec sept défaites, quatre nuls et deux victoires en 2025, les Verts n’avancent pas du tout. Pire, ils semblent reculer. Surtout, ils glissent chaque semaine un peu plus vers la Ligue 2. Car en déplacement à Montpellier, Le Havre s’est offert un quatrième succès sur les huit dernières journées (0-2). Une victoire acquise avant la pause qui semble officieusement condamner le MHSC. Et qui permet, surtout, aux Havrais (15es, 27 points) de compter quatre points d’avance sur l’ASSE.
Heureusement pour l’équipe d’Eirik Horneland, le Stade de Reims est retombé dans ses travers en s’inclinant face à Strasbourg (0-1). Une semaine après leur succès face à l’OM (3-1), les Rémois tombent dans la zone rouge, barragistes avec trois points d’avance sur les Verts. Trois points ou plutôt quatre voire cinq tant la différence de buts stéphanoise est catastrophique (-36 contre -13). 14e et battu par Paris, Angers compte également 27 points et est loin d’être tranquille.
Mais après sa défaite à Lens, l’ASSE peut réellement commencer à s’inquiéter. Et comme si cela ne suffisait, le calendrier à venir fait peur. La réception de Brest, dimanche 13 avril (15 h), ressemble déjà à un match à la vie, à la mort.