Le championnat de l'ASSE se termine ce week-end avec le dernier match de la phase aller contre le SC Bastia à Geoffroy Guichard. L’effectif stéphanois traverse une période critique alors que les pépins physiques s’enchaînent.

L’ASSE doit faire face à une véritable avalanche de blessures pour la dernière rencontre de l’année en Ligue 2. La liste s’allonge chaque semaine et fragilise un groupe déjà sous pression. Joshua Duffus a rechuté après Dunkerque. Aimen Moueffek aussi. Djylian N’Guessan, Chico Lamba et Lassana Traoré sont toujours indisponibles. Même Joao Ferreira peine à enchaîner les rencontres. Une situation qui inquiète les supporters, interroge les observateurs et place Eirik Horneland au centre des débats. Le coach stéphanois a dû s’expliquer sur cette série noire en conférence de presse ce jeudi midi, d’autant que la direction a recruté cet été une armée de préparateurs physiques pour optimiser la performance. L'objectif était clair : réduire les pépins, pas les multiplier. Pourtant, l’hiver arrive et l’infirmerie ne désemplit pas. Un casse-tête pour une équipe qui joue gros dans la course à la montée.

Au club, on cherche à analyser. Horneland reste calme. Selon lui, chaque blessure a son histoire propre. Rien d’un phénomène collectif. Mais les supporters, eux, voient surtout un effectif décimé à un moment clé. Et la tension monte, car le temps presse pour l’ASSE.

Un phénomène individuel selon Horneland

Interrogé sur ces nombreuses absences, Eirik Horneland a livré une analyse précise. Pour lui, le problème ne vient pas des nouvelles méthodes. « Pour analyser ces blessures, il faut surtout rentrer dans l’historique personnelle des joueurs », explique-t-il. Le technicien norvégien insiste sur un point : aucune blessure ne se répète à l’échelle du groupe. Les coups et les entorses restent des faits de jeu, tandis que certains soucis musculaires découlent d’une préparation parfois imparfaite ou d’un manque de temps de jeu.

Horneland refuse l’idée d’un problème structurel. Il n’y voit pas non plus un signal d’alarme pour le mercato. Le coach est clair : « À la mi-janvier, on aura récupéré l’ensemble de nos joueurs. » Il mise sur un effectif polyvalent et suffisamment riche pour tenir. Il veut surtout des joueurs « affûtés » et disponibles pour performer durablement. Mais en interne, chacun sait que cette hécatombe complique sérieusement les plans. Car les absences récurrentes freinent la montée en puissance du collectif et retardent encore les automatismes.

Une infirmerie pleine au pire des moments pour l'ASSE

La stat fait mal : cette saison, seuls quatre joueurs n’ont jamais été absents pour blessure. Gautier Larsonneur, Mickaël Nadé, Florian Tardieu et Nadir El Jamali. Pour ce dernier, le faible temps de jeu réduit mécaniquement le risque. Pour les autres, c’est surtout la preuve d’une rare continuité dans un groupe qui peine à enchaîner. Entre nouveaux entraînements, adaptation à la méthode Horneland et intensité accrue de la Ligue 2, l’ASSE traverse une phase délicate. Certains joueurs découvrent le championnat. D’autres sont jeunes et apprennent l'intensité du haut niveau. Le mélange crée un terrain propice aux pépins.

Le projet Kilmer, ambitieux et très attendu, repose sur une montée rapide. Une nouvelle saison en Ligue 2 compliquerait sérieusement le dossier. Pour l’heure, l’ASSE résiste. Mais pour espérer remonter, il faudra avant tout retrouver un effectif au complet… et le garder en bonne santé.