Le centre de formation ASSE traverse une demi-saison agitée sur le plan sportif. Les blessures à répétition perturbent la réserve, les U19 et les U17, et fragilisent toute la dynamique du club. Une situation qui interroge.
L’ASSE fait face à un casse-tête inédit dans son centre de formation. Les équipes manquent de stabilité. Les joueurs enchaînent les absences. Les staffs doivent composer avec des groupes remaniés à chaque journée. La réserve a perdu son élan après un bon début, faute de continuité. Les U19 ont relevé la tête mais restent loin des standards connus. Les U17, habituellement en haut de tableau, peinent à retrouver leur niveau. Les pépins physiques s’accumulent. Les surclassements forcés modifient les équilibres. Les résultats deviennent irréguliers et les prestations manquent de maturité.
Blessures en cascade : un casse-tête pour les jeunes de l'ASSE
La réserve illustre parfaitement ces difficultés. Le week-end dernier, près d’une quinzaine de joueurs manquaient à l’appel. Meyvin Agesilas, Karim Cissé, Jebryl Sahraoui, Mylan Toty, Helmi Ben Tiba, Elysée Ntambu, Modibo Sissoko, Yanis Mimoun ou encore Mehdy Lutin Zidée étaient tous absents. À cela s’ajoutent les joueurs régulièrement appelés avec les pros, comme Kevin Pedro, Yvann Maçon, Strahinja Stojkovic, Paul Eymard, voire Nadir El Jamali et Luan Gadegbeku. Difficile, dans ces conditions, de trouver la moindre stabilité.
Si certains absents s’expliquent — comme les six joueurs mobilisés en Coupe de France ou le cas administratif de Sissoko, bloqué au Mali — la majorité souffre de blessures. Des grosses blessures pour Agesilas, Cissé ou Sahraoui, qui n’ont toujours pas foulé une pelouse en compétition. Des recrues qui n’ont pas encore lancé leur saison, comme Ntambu ou Sissoko. Et des pépins à répétition pour Ben Tiba, Mimoun ou Lutin. Résultat : la réserve joue sans repères, avec une équipe réinventée chaque semaine.
Une problématique générale pour les U19 et U17
Les groupes U19 et U17 ne sont pas épargnés. Les jeunes Verts vivent la même hécatombe. Elfayed Mnemoi (portrait ici) manquera plusieurs mois. Samuel Fuleki est absent depuis septembre. Bryan Ngindu, Tidiane Vibert, Noham Aini, Daniel Epanya : la liste s’allonge chaque semaine. Sonny Yvars et Ilyes Mansouri ont aussi connu des absences à répétition. Antoine Forat et Joseph Derrache n’ont toujours pas repris. En U17, Paolo Freychet n’a retrouvé la compétition qu’en novembre après une longue absence.
Conséquence : les équipes jouent avec des joueurs surclassés, parfois trop tôt, parfois trop souvent. Le manque de maturité et qualité pèse sur les résultats. Les classements sont moyens et les prestations irrégulières. Des questions émergent en interne : charge d’entraînement trop élevée ? Préparation insuffisante ? Problème dans les protocoles médicaux ? Problème d'accompagnement ? Insuffisance dans la préparation invisible (nutrition, sommeil...) ? Les interrogations sont posées, même si l’urgence n’est pas absolue.
À moyen terme, ces surclassements pourraient devenir un accélérateur. Une expérience difficile, mais formatrice. À condition de retrouver rapidement de la stabilité pour préparer l’avenir sereinement. Une saison qui aura un relief différent des dernières années, assurément.