Une soirée cauchemardesque pour les Verts à Annecy. Battus 4-0, les hommes d’Eirik Horneland ont affiché leurs limites dans tous les compartiments du jeu. Entre une tactique figée, une défense apathique et des cadres à la dérive, l’ASSE inquiète sérieusement. Voici les enseignements à tirer de cette rencontre de la 11ᵉ journée de Ligue 2.

Face à Annecy, l’AS Saint-Étienne a vécu une soirée cauchemardesque. Les Verts, surpris d’entrée, ont rapidement été débordés par l’intensité des Annéciens. Dès la 6ᵉ minute, Larose profite d’un manque de vigilance défensive pour ouvrir le score d’une reprise à bout portant. La situation se complique encore lorsque Miladinovic, coupable d’un tacle dangereux sur Billemaz après une mauvaise prise de balle, est logiquement expulsé avant le quart d’heure de jeu. Réduits à dix, les Stéphanois peinent à réagir. Juste avant la pause, Stassin tente de sonner la révolte, mais sa tentative piquée est repoussée avec brio par Callens, préservant l’avantage des locaux.


Au retour des vestiaires, Horneland choisit de ne pas modifier son dispositif, un pari perdant. Annecy domine et creuse l’écart : Paris double la mise à la 67ᵉ, avant que Ben Hamed Touré n’aggrave la marque quatre minutes plus tard. Les changements tardifs du coach stéphanois n’y changent rien, et Rambaud inscrit même un quatrième but dans le temps additionnel. Battue 4-0, l’ASSE enchaîne une troisième défaite en quatre matchs et confirme sa mauvaise passe. Les Verts devront réagir rapidement à Geoffroy-Guichard face à Pau pour éviter de plonger davantage dans la crise.

Une tactique prévisible et un banc sans impact

Le match a commencé comme il s’est terminé : Annecy bien plus agressif, plus juste et mieux organisé, a surpassé l'ASSE à tous les niveaux. Dès les premières minutes, les Annéciens ont imposé leur rythme et puni la défense stéphanoise sur un centre repris par Larose. En infériorité numérique après l’exclusion logique de Miladinovic (14e), les Verts n’ont jamais su s’adapter.


Eirik Horneland a choisi de ne rien changer à la pause malgré un déséquilibre criant. La tactique du norgévien ne change pas malgré une compréhension claire des adversaires qui semblent avoir compris comment faire déjouer l'ASSE. Un choix fatal. L’absence d’alternative tactique et le manque de réaction sur le banc ont laissé Annecy dérouler. Les entrées tardives, sans impact, confirment une chose : le banc stéphanois, que ce soit les remplaçants, comme l'entraîneur, ne semple pas en mesure d’apporter la moindre solution.

Une passivité défensive qui fait tache

Encore une fois, la défense de l’ASSE a sombré. Les errements de positionnement et les duels perdus ont coûté cher. Sur chaque attaque adverse, Annecy a trouvé des espaces béants, notamment dans le dos des latéraux. Le duo central, souvent livré à lui-même, a subi la vitesse et la justesse des offensives adverses.


Ce manque d’agressivité et de solidarité défensive pose question : où est passée la rigueur affichée en début de saison ? L’ASSE a encaissé dix buts sur ses quatre derniers matchs, un chiffre alarmant pour une équipe qui vise la montée. Le club ligérien est la seconde pire défense de Ligue 2 avec 17 buts encaissés en 11 journées...

Des cadres à la dérive et un collectif déséquilibré

Le constat est limpide : les leaders de cette équipe ne répondent plus. Larsonneur, Tardieu ou même Bernauer, absent depuis 3 matchs pour une réaction qui ne dégage rien d'un joueur censé apporter de l'expérience, affichent un niveau bien en dessous de leurs standards. Sans meneur sur le terrain, l’équipe semble orpheline.


Le milieu n’arrive plus à contrôler le jeu ni à protéger sa défense. Le manque d’équilibre entre les lignes saute aux yeux : un pressing mal coordonné, voire complétement inexistant. Des transitions mal négociées et une fatigue physique évidente.


Si l’intensité demandée par le nouveau coach a pu séduire à ses débuts, elle semble aujourd’hui laisser des traces. Les Verts terminent leurs matchs à bout de souffle, sans ressort ni révolte. Après 11 journées, l'ASSE semble déjà empruntée physiquement. Une situation alarmante pour une équipe qui se sait attendue par des adversaires morts de faim à chaque rencontre.

Le retour à Geoffroy-Guichard face à Pau, mardi, ressemble déjà à un tournant. L’ASSE doit impérativement réagir pour ne pas basculer dans une crise profonde.