Arrivé en 2024, Ben Old a connu des débuts prometteurs avec l’ASSE avant qu’une blessure ne vienne freiner son ascension. Entre concurrence féroce et repositionnement inattendu, l’international néo-zélandais pourrait voir son avenir se dessiner dans une direction surprenante.
Quand l’AS Saint-Étienne officialise la venue de Ben Old en juillet 2024, peu de supporters connaissent cet ailier venu tout droit de la D1 australienne. L’international néo-zélandais n’a pourtant pas tardé à séduire. Vif, percutant et doté d’un pied gauche de qualité, il s’est immédiatement adapté au rythme de la Ligue 1. Ses premières apparitions sous le maillot vert laissaient entrevoir une belle marge de progression et un profil capable d’apporter de la profondeur à l’attaque stéphanoise.
Mais le destin a rapidement frappé. Victime d’une blessure au genou, Old a été contraint de s’éloigner des terrains pendant plusieurs mois. Une coupure nette dans sa dynamique qui a lourdement pesé sur sa saison. Résultat : seulement 13 matchs disputés pour 523 minutes de jeu, soit l’équivalent d’à peine 6 matchs complets. Un bilan frustrant pour un joueur venu en Europe pour franchir un cap.
Ben Old à l’ASSE : une préparation prometteuse mais un début de saison compliqué
Cette saison 2025-2026 devait marquer le renouveau du Kiwi. La préparation estivale a d’ailleurs offert de belles promesses. Face à Carouge puis Troyes, Old s’est distingué en inscrivant deux buts et en retrouvant le tranchant qui faisait sa force en Australie. Logiquement, il a été titularisé lors de la première journée de Ligue 1 contre Laval, où il a même marqué.
Toutefois, malgré ce but, sa prestation dans le jeu est restée mitigée. Depuis ce soir d’août, la situation a radicalement changé : seulement 8 minutes jouées en 3 matchs et une mise à l’écart inquiétante lors de la réception de Grenoble, où il n’a même pas figuré dans le groupe.
La raison ? Une concurrence féroce au sein de l’attaque stéphanoise. Davitashvili, Stassin, Boakye, Cardona et même Duffus semblent aujourd’hui avoir la confiance de l’entraîneur devant Old, qui pointe au mieux en sixième option. De quoi réduire considérablement ses perspectives de temps de jeu.
L’ombre d’un prêt… et une reconversion surprise ?
Face à ce constat, l’option d’un prêt a naturellement été étudiée. L’ASSE, consciente du besoin de temps de jeu de son international néo-zélandais, a sondé des possibilités. Toutefois, le club ne souhaite pas prêter Old à une équipe de Ligue 2 française, ce qui restreint considérablement les options. À quelques jours de la fermeture des derniers marchés encore ouverts (Arabie Saoudite, Turquie, Belgique…), l’ailier pourrait bien rester dans le Forez au moins jusqu’à janvier.
C’est dans ce contexte qu’une idée inattendue a émergé. Lors d’une rencontre face à Boulogne, Old a été testé… arrière gauche. Un choix dicté par les absences, notamment celle d'Ebenezer Annan, et le besoin de trouver des solutions alternatives. Avec Max Bernauer contraint de dépanner, l’entraîneur n’a pas hésité à lancer le Kiwi dans un rôle inédit.
Et si cette expérimentation ouvrait la voie à un nouvel avenir pour le joueur ? Ses qualités – endurance, vitesse, pied gauche précis pour centrer – correspondent parfaitement aux exigences d’un latéral moderne. On pourrait même établir le parallèle avec Franck Tabanou, ancien ailier reconverti avec succès au poste d’arrière gauche chez les Verts.
Un destin à la Franck Tabanou pour Ben Old ?
Bien sûr, un repositionnement ne se décrète pas du jour au lendemain. Défendre en un contre un, gérer le placement et les transitions défensives représentent des apprentissages majeurs. Mais l’exemple de Tabanou prouve qu’un tel virage est possible. Old possède le profil physique et technique pour relever le défi.
Surtout, la configuration actuelle de l’effectif pourrait l’y encourager. Dans le secteur offensif, la concurrence le relègue au rang de joker. En revanche, au poste d’arrière gauche, la porte semble grande ouverte. Si Old parvient à convaincre à l’entraînement et lors des opportunités offertes par le coach, il pourrait se tailler un rôle bien plus important que celui qu’il occupe actuellement en attaque.
L’avenir de Ben Old à l’ASSE est donc suspendu à une question : acceptera-t-il ce nouveau défi ? Pour l’instant, le Kiwi est contraint d’attendre son heure. Mais si sa carrière verte doit se relancer, c’est peut-être en défense que tout se jouera.