En déplacement au Stade de la Libération pour affronter Boulogne sur Mer, l'ASSE a assuré l'essentiel. Une courte victoire, 1-0 qui permet aux Verts de rester invaincus et surtout leader du championnat de Ligue 2. Comme après chaque rencontre de championnat, Patrick Guillou donne son avis sur la prestation des stéphanois dans sa chronique pour Le Progrès.

C'est un succès qui aura mis du temps à se définir. Face à un bloc bien regroupé en 3-5-2, les Verts ont mis longtemps à trouver la faille. Mais, c'est sur une combinaison partant d'un corner entre Tardieu Moueffek, puis Davitashvili qui a permis aux Verts d'ouvrir le score. Le seul but du match, mais suffisant pour l'emporter 1-0.

Boulogne, un adversaire difficile pour l'ASSE

Toute la difficulté de cette rencontre a été de contourner le bloc adverse. La tactique de Boulogne était claire, ne pas laisser trop d'opportunités aux joueuses de l'ASSE.

"Le promu boulonnais avait choisi de garer le bus devant son but. Défendre comme fil conducteur, avec la seule volonté de faire déjouer les Verts." Il aura fallu attendre l'entame du dernier quart d'heure, pour voir les Verts trouver la faille. De son côté, le coach stéphanois, Eirik Horneland n'est pas sorti si satisfait que ça de cette rencontre "non maitrisée". L'entraîneur de l'ASSE se montre exigeant avec ses joueurs et attend encore plus.

"Rien ne l’empêcherait de clamer haut et fort que l’ASSE est première au classement avec sept points sur neuf, toujours invaincue, qu’elle possède la meilleure attaque et qu’elle reste sur deux «clean-sheet» d’affilée.[...] Gagner sans effort, ça fait toujours bizarre. Le football demande de la générosité et de l’intelligence. Sur ce match, certains ont oublié de s’inscrire dans le projet commun. Celui prôné par coach Eirik depuis son arrivée."

Le jour et la nuit par rapport à Rodez ?

Par rapport à la semaine passée, le résultat est le même, une victoire et donc trois points pour l'ASSE. Mais, pourtant, sur le terrain, le contenu proposé n'était pas le même, malgré peu de changements effectués sur le terrain. Seul, Lucas Stassin titulaire, n'était pas dans le onze de départ du match précédent.

"L’écart dans l’investissement individuel et collectif est trop flagrant. Pour réveiller les marmottes endormies, le technicien a choisi des mots chocs plutôt que la douceur nordique des îles Lofoten."

Ainsi, les joueurs l'ont bien compris. Cette saison, il y a une forte concurrence à l'AS Saint-Etienne. Pour gagner sa place, il ne faudra pas compter ses efforts en mettant beaucoup d'intensité.

"Le coach ne transigera pas avec ses convictions et sa vision du football. Un simple message pour bousculer les mentalités. Ceux qui ne veulent pas le comprendre, regarderont les prochaines rencontres sur le banc."