Comme chaque semaine, l'équipe du Sainté Night Club s'est réunie ce lundi soir. L'occasion de revenir sur l'actualité de l'ASSE. Une défaite face à Lens, la venue de Larry Tanenbaum, et un match capital qui se présente à Angers. Timothée Maymon était l'invité de la semaine, il a une attente au mercato. Extraits.

Un mercato pour ajuster

Timothée Maymon (L'Equipe) : "Je suis convaincu qu'on aurait dû recruter au moins un milieu de terrain habitué à la Ligue 1. Certes, Tardieu est expérimenté, mais il est trop vieux. Quant à Appiah, il a l'expérience de la Ligue 1, mais il n'est plus au niveau et pas très performant. Bref, je suis d'accord sur ce point. Concernant Abdelhamid, l'avenir nous le dira. Il n'y a eu que 8 journées pour l'instant. La dernière fois que je suis intervenu dans le podcast, je défendais l'hypothèse du joueur diesel. Peut-être qu'il en est un excellent exemple, peut-être que non. Mais personnellement, je suis convaincu qu'à un moment de la saison, il nous sera utile. Il fera une série de bons matchs où on se dira : finalement, on a bien fait de le recruter. Mais il est clair que, vu son âge, il aurait fallu un profil de joueur plus jeune, avec plus de matchs de Ligue 1 dans les jambes.

On aurait aussi pu aller chercher dans les équipes reléguées au mercato d'été, certains joueurs qui avaient le niveau. Par exemple, à Angers, en tant que Saint-Étienne, on aurait pu recruter des joueurs qui apportent davantage de garanties. Je pense qu'on s'est peut-être un peu trompés en visant trop jeune. Mais nous avons la chance, par rapport à la baisse des droits télé et au manque de ressources dans le football, d'avoir un milliardaire derrière nous. On peut raisonnablement penser que la direction fera le même constat que nous : il manque d'expérience dans cette équipe, et cela pourra être corrigé cet hiver. C'est rassurant de savoir que nous pourrons ajuster le tir, là où des clubs comme Angers ou Le Havre n'en auront peut-être pas les moyens."

Rester la tête hors de l'eau

Timothée Maymon (L'Equipe) : "Il faut toujours un peu plus d'un point par match pour assurer le maintien. Quand on était à 20 équipes, soit 38 journées, il en fallait environ 41 pour être mathématiquement sauvé, même si souvent ça se jouait un peu en dessous. Encore une fois, dans un championnat à plusieurs vitesses, le seuil est encore plus bas, car les équipes en bas de tableau prennent peu de points. Donc oui, je suis d'accord : avec une quinzaine de points après 15 journées, tu ne seras probablement pas loin de la vérité. Obtenir 15 points, ce n'est pas insurmontable. Cela signifie qu'il reste 8 points à prendre, ce qui est tout à fait raisonnable. Et si par chance, tu en obtenais 17 ou 18, tu serais vraiment bien placé.

L'objectif est de rester au-dessus de la ligne de flottaison, ce matelas d'équipes qui se battent pour ne pas descendre. Il y a deux choses importantes à garder en tête : ne pas être dans la zone de relégation, et avoir une densité d'équipes dans cette zone, comme c'est le cas actuellement. Nous avons 7 points, soit seulement un point de plus que Le Havre, qui est barragiste, et trois points de plus qu'Angers. Mais il y a cinq équipes derrière nous, et Rennes et Auxerre ne sont pas très loin, avec 8 et 9 points."