Dans sa chronique d’après-match, Patrick Guillou livre une analyse froide de la défaite de l’ASSE face au Red Star (2-1). Entre métaphores cinglantes et constats lucides, l’ex-défenseur des Verts pointe les dérives d’un club en perte de repères.

En s’inclinant une nouvelle fois, cette fois-ci au stade Bauer, l’AS Saint-Étienne s’est renvoyée « en fond de cours », selon les mots acérés de Patrick Guillou. Le consultant de BeIN Sports dresse un parallèle : « À l’image d’une toupie, les Verts font grand bruit, mais n’avancent pas. Symbole parfait de la vanité. »

Un ASSE qui tourne en rond

Pour Guillou, cette nouvelle désillusion réveille les douleurs passées et confirme une tendance inquiétante : l’ASSE patine et ne progresse plus. Le constat est brutal, mais lucide : « Ce jeu d’apprentissage et de patience révèle un ensemble éclaté. »

Un flou tactique alarmant

L’ancien latéral gauche revient sur le naufrage express concédé dès la première minute : « Ferreira ‘Al Dente’ après quarante secondes de jeu, dans le brouillard, manque de lucidité pour analyser la situation. »

Le système mis en place par le staff stéphanois est jugé inefficace : « Démunis, sans rébellion, les Verts ne contrôlent plus les couloirs ni la progression adverse. » Guillou insiste sur l’absence de cadre et de fond de jeu, pointant une équipe « sans profondeur ni efficacité ».

Il évoque même un retour aux heures sombres, en parlant d’une « Scream team » qui réanime les vieux fantômes.

Une équipe fracturée, un entraîneur contesté

L’analyse de Guillou prend une tournure encore plus préoccupante lorsqu’il évoque le vestiaire : « Les langues se délient pour verbaliser les tensions, l’atmosphère morose et le malaise ambiant. » L’ambiance n'est pas bonne et la crédibilité du coach norvégien est écornée.

Malgré le soutien supposé de la direction, la position du technicien semble fragilisée. Guillou pose la question qui fâche : « Qui pour provoquer les recadrages ? Qui pour rendre le confort inconfortable ? »

Le diagnostic est posé, reste à savoir si le club saura réagir avant qu’il ne soit trop tard. Car au bout du tunnel, le chroniqueur laisse planer une inquiétude lourde : « Et le pire reste peut-être à venir… »

Source : Le Progrès