L'ancien attaquant stéphanois Bakary Sako a accordé une interview à l'équipementier sportif My Obam. Interrogé par Tansel, celui qui a passé au total 5 saisons à l'ASSE est revenu sur les circonstances quelques peu insolites de son arrivée dans le Forez, et ses souvenirs verts.
Quand Comilli allait discuter avec Sako... aux toilettes
Bakary Sako (ex-attaquant ASSE 2009 - 2012 et 2021 - 2022) : « J’ai eu pas mal de contacts mais Saint-Étienne c’était un club phare de Ligue 1, Dominique Rocheteau, la ligue des champions, les poteaux carrés… Donc c’était vraiment un club dans lequel j’avais envie d’évoluer. L’histoire avec Saint-Étienne c’est qu’on était en stage avec Chateauroux au Chambon-sur-Lignon, et il y avait aussi Saint-Étienne qui y était. Ça commençait un peu à parler dans les journaux, et moi mes potes commençaient à me chambrer : » Eh ton futur club etc.. ».»
« À un moment je vais aux toilettes, et il y a Damien Comolli, qui était directeur sportif à Saint-Étienne et qui faisait exprès d’aller aux toilettes juste pour me croiser. Il me dit « ça va et tout ? », je lui réponds « ça va et vous ? », car je ne savais pas du tout qui c’était, je savais juste qu’il faisait partie de l’ASSE. Il m’a demandé comment je me sentais, je lui ai répondu que je me sentais bien, que tout allait bien. Après il me parle un peu de football et 2/3 jours après j’étais à Saint-Étienne pour signer. Mon premier match amical à Saint-Étienne c’était contre Chateauroux. Truc de fou, belle histoire. »
"J'arrive à Saint-Étienne, je vois des Bentley, des Porsche Cayenne..."
Une grosse différence le passage L2/L1 ? « Déjà la première différence que je note, c’est au niveau du parking. Nous à Châteauroux on avait des petites voitures, on se débrouillait bien mais j’arrive à Saint-Étienne et je vois des Bentley, des Porsche Cayenne… Je me dis « c’est quoi ça, c’est ça en fait la L1 ? ». Et au niveau du terrain, c’était surtout au niveau du rythme et de la vitesse d’exécution. En Ligue 2, tu perds la balle, tu n’es pas puni d’entrée. En Ligue 1, tu perds un ballon qu’il ne faut pas perdre, tu le retrouves au fond des filets. C’est la grosse différence que j’ai noté. Après une fois que tu prends le rythme et que tu te plies aux exigences de la L1, ça devient banal, normal. »
« Mon premier but à Saint-Étienne c’était contre Lorient, à Geoffroy-Guichard. Un premier but contre Marseille ? Ah oui mais ça c’est en Coupe, ça compte pour du beurre, je les compte pas dans les statistiques. Mais mon premier but en championnat c’était contre Lorient à Geoffroy-Guichard. Et mon premier but à l’ASSE c’était contre Marseille. »
"Mon meilleur souvenir ? Le 100ème derby à Lyon"
« On avait vraiment une très très grosse équipe avec les Jérémie Janot, Blaise Matuidi, Christophe Landrin, Cédric Varrault, Moustapha Bayal Sall, Yohan Benalouane, Mouhamadou Dabo, Ilan, Kevin Mirallas… C’était de très belles années à part la première saison que j’ai vécu là-bas où c’était un peu compliqué au niveau des résultats. Une fois que Christophe Galtier avait repris les rênes, on a fait que s’envoler. »
« J’ai vraiment passé de très très belles saisons à Saint-Étienne, j’en garde vraiment qu’un meilleur des souvenirs. Mon meilleur souvenir avec Saint-Étienne ? Quand on gagne le 100ème derby, à Lyon, 1-0, coup-franc de Dimitri Payet. Je pense que ça restera l’un de mes meilleurs souvenirs avec Sainté. »
« La Ligue 1 n’a plus la même saveur aujourd’hui, c’est compliqué. Mais j’espère que Saint-Étienne va remonter, parce qu’ils sont très bien cette année en Ligue 2. »
« Ruffier ou Janot ? Janot. Ligue 2 ou championship ? Championship. Saint-Étienne ou Crystal Palace ? Je vais utiliser mon joker maintenant. C’est compliqué. »