Julien Sablé, l'emblématique capitaine de l'ASSE, s'est livré dans Gym Tonic. Après avoir pris son envol en direction de Nice suite à plusieurs casquettes à l'ASSE (directeur du centre de formation, entraîneur adjoint, coach des U15).
Sa relation avec Farioli
"Je ne connaissais pas du tout Francesco Farioli avant de devenir son adjoint. Notre première rencontre a duré cinq minutes, il m’a gentiment accueilli dans son staff qui était déjà bien fourni. On a une très bonne relation, j’ai appris de nouvelles choses avec lui. On échange en anglais. Je suis parti au niveau moins 12 en anglais donc je remercie Flo Ghisolfi de m’avoir lancé là-dedans ! (rires) Au début on n’avait pas de traducteur mais j’avais quelques notions. Les deux premiers mois, ça a été très difficile pour comprendre et pour s’exprimer. Maintenant, on arrive à communiquer de manière claire et limpide mais c’est en anglais.
Je suis quelqu’un qui veut redonner la confiance qu’on lui donne. J’avais un peu d’appréhension de rejoindre un staff complètement étranger. Mais je suis quelqu’un de curieux de base et après je voulais aussi lui apporter. Je ne voulais pas être juste l’adjoint qui représente le club, qui va lui amener la connaissance de la Ligue 1 et des joueurs, et qui ne va pas être reconnu pour une compétence. Je suis plutôt à vocation des joueurs offensifs, avec un développement individuel des joueurs, notamment via des vidéos. J’ai aussi la relation avec le centre de formation. A la base j’étais revenu à Nice pour entraîner la réserve, aujourd’hui je fais la relation avec Didier Digard, qui est exceptionnel et dont j’ai été l’adjoint avant que Francesco ne lui succède.
Francesco Farioli partage beaucoup de choses avec son staff, par contre lorsqu’il a décidé sur des choses, il ne faut pas aller le polluer. J’ai appris à le connaître en observant les autres. Il dirige, il a une idée très claire de ce qu’il veut, et par moment il donne la parole à chaque membre du staff. Moi je trouve ça très bien. Ce qui m’impressionne le plus chez lui, c’est que son projet et son modèle de jeu sont hyper précis. Il garde sa ligne directrice quoi qu’il arrive, on ne changera pas notre façon de jouer quelle que soit la dynamique de résultats. Je n’avais jamais rencontré dans mon parcours quelqu’un d’aussi dogmatique.
Devenir numéro 1
Mon rôle d’adjoint a toujours été très clair : me mettre au service du numéro un et répondre à sa demande. Quand vous avez un boulot dans votre passion, vous ne pouvez pas cracher dans la soupe. Avant que Flo Ghisolfi me tende la main à Nice, j’ai connu 6 mois de chômage après mon départ de Saint-Etienne. Quand vous coachez sur votre canapé tous les samedis soirs, ça fait long. Vous ne boudez pas votre plaisir d’être adjoint. Je prends beaucoup de plaisir d’être au service de l’entraîneur et de ces joueurs-là. Le groupe de l’OGC Nice, c’est du très haut niveau.
Devenir numéro 1 un jour, ce n’est pas pour tout de suite mais c’est l’objectif de ma carrière. Maintenant, ma carrière durera 30 ans dans le football, je l’espère. Il y aura des hauts et des bas. Mais mon objectif n’a jamais été caché, c’est de devenir numéro un. Je veux construire ma carrière. Aujourd’hui, je suis très content des étapes qui ont été les miennes, notamment depuis que je suis à l’OGC Nice. J’apprends au quotidien, et tant que j’apprends, quelle que soit ma position, ça m’amène vers mon rêve."