Depuis le 3 juin 2024, l’ASSE appartient au groupe canadien Kilmer Sports Ventures. Outre le changement d’actionnariat, l’AS Saint-Etienne est entrée dans une nouvelle ère de son histoire. Une nouvelle ère qui s’est rapidement accompagnée de changements significatifs, y compris sur le mercato actuellement mené.

Un travail collégial à l’ASSE

Dès la première prise de parole d’Ivan Gazidis, le maitre mot était de travailler dans la continuité. Pas de révolution à proprement parlé. Un discours qui a rassuré et séduit les salariés du club. Pour preuve, chaque salarié a conservé son poste à l’heure actuelle. Seuls Huss Fahmy et Jaeson Rosenfeld ont débarqué sur place. Les lieutenants d’Ivan Gazidis opèrent plusieurs réajustements. La priorité est de mener la reconstruction d’un effectif performant tout en créant de la valeur marchande. Dans cette optique, les deux néo-stéphanois travaillent activement avec la cellule de recrutement de Loïc Perrin et l’entraîneur de l’équipe première, Olivier Dall’Oglio. Les échanges sont réguliers. Le climat est sain. Chacun expose ses envies et ses idées. La Data assiste les échanges et la prise de décision. Huss Fahmy tranche à la fin en tant que responsable des opérations.

L’ASSE ne veut plus surpayer

Si l’ASSE dispose d’une enveloppe « mercato » supérieure aux années précédentes, les nouveaux dirigeants stéphanois ne comptent pas dépenser sans compter. Le budget prévu pour mener la reconstruction de l’effectif reste volontairement inconnu et flexible. Il pourrait être adapté suivant les opportunités qui se présentent. L’ASSE a montré qu’elle pouvait sortir le chéquier si le board stéphanois estime l’investissement intéressant. La volonté est de ne pas perdre d’argent sur les transferts réalisés. C’est ainsi qu’Ivan Gazidis a redressé la situation du Milan AC. Si l’ASSE a posé 6 M€ (bonus inclus) pour le transfert de Zuriko Davitashvili, c’est qu’ils estiment que la durée du contrat (4+1 ans) permettra de lisser les dépenses. Mais également que le potentiel du joueur pourra permettre une plus-value à la revente. Un trading relativement classique en soit.

Par ailleurs, plusieurs noms ont été proposés par Olivier Dall’Oglio et la cellule de recrutement. Des joueurs plus expérimentés qui connaissent la Ligue 1. Le nouveau board stéphanois n’est pas fermé à l’idée de recruter cette typologie de joueur. Pour rappel, Yunis Abdelhamid a été le premier à rejoindre le Forez cet été. Toutefois, ces opérations ne se feront pas sans compter.

Les Verts posent des limites

Comme en attestent les négociations compliquées pour les transferts de Matthieu Udol (Metz) ou Irvin Cardona (Augsbourg), l’ASSE n’ira pas au-delà d’un certain montant. Les dirigeants seront inflexibles en la matière. Quitte à laisser certaines opportunités passer sous leur nez.

L’ASSE est disposée à consentir des efforts financiers importants. En témoigne l’intérêt porté pour Sebastian Nanasi (Malmö). Outre les qualités sportives que le suédois pourrait apporter à l’ASSE, les Verts miseraient sur un joueur à fort potentiel et sur une plus-value financière à moyen terme.

Nouvelle direction, nouvelle stratégie. Il n’est pour autant pas à exclure de voir débarquer des joueurs expérimentés débarqués. Mais à un tarif jugé raisonnable par le board stéphanois. Le contexte économique du football français pourrait créer de véritables opportunités en cette fin de mercato. Des opportunités pour lesquelles l’ASSE ne se généra pas pour réaliser des « coups ». À la différence de plusieurs autres clubs, les Verts ont les moyens de se permettre. Nouveau paradigme du côté de l’Etrat. À suivre !