Dernière émission de la saison pour le Sainté Night Club ! L'ASSE est de retour en Ligue 1. Et comme une nouvelle n'arrive jamais seule, l'ASSE est vendue ! Patrick Guillou s'est exprimé dans l'émission.  Il évoque notamment le rôle de Roland Romeyer ces derniers mois.  Extraits.

 

Patrick Guillou : "Pour la dernière de la saison, je voulais être présent, partager avec vous la joie, partager avec vous ces émotions de folie après un match digne d'un France-Brésil.
Je ne sais pas si vous avez remarqué les mots d'Olivier Dall’Oglio à la mi-temps de la prolongation. Il demandait à ses joueurs de prendre la largeur et avec la fraîcheur du bloc offensif qu'à un moment donné. Il allait y avoir une occasion et que ça allait suffire. Avec la fraîcheur apportée, ce sont vraiment les joueurs du banc qui ont fait la différence sur cette rencontre. À noter que depuis l'arrivée d'Olivier Dall’Oglio, il y a toujours un joueur qui est sorti du chapeau et qui a pu faire la différence. Le héros d'une soirée. Cardona, Mbuku, Nadé, là, c'était Wadji, il y a toujours eu à un moment donné quelqu'un qui a pu sortir l'équipe vers le haut pour le dénouement que l'on connaît."

Patrick Guillou : "Le but refusé de Maçon ? S'il n'y avait pas eu la VAR, il n'y aurait peut-être pas eu penalty non plus pour Metz. Il y aurait peut-être eu le but accordé pour Maçon. Il va falloir se poser vraiment les bonnes questions sur l'utilité de la vidéo. Parce que quand c'est contre l'esprit du jeu, … On en a profité aussi durant cette saison. Sur certains matchs aussi, il y a des décisions, notamment dans la première partie de saison, qui nous ont été hyper favorables sans la VAR. Je crois qu'en Suède, ils ne font plus appel à la VAR. Je pense qu'en Angleterre, ils sont en pleine réflexion aussi. Bien sûr qu'en étant stéphanois, la fusion de la rencontre ou moins de la situation, on aurait tous accordé le but. Malheureusement, la VAR a décidé autrement. Mais c'est ce qui a permis aussi derrière d'avoir ce scénario de folie."

Ne pas réécrire l'histoire et le rôle de Roland Romeyer

Patrick Guillou : "Il faut reconnaître quand même l'implication de Roland Romeyer sur les quatre dernières décennies. En tant que dirigeant de l'équipe Réserve à l’ASSE ou en tant que Président de l'ASSE. Il ne faut pas avoir la mémoire sélective. J'ai tapé sur Roland. On a eu des discussions vives l'un et l'autre. Mais son dernier coup de maître, malgré le fait qu'on veuille réécrire l'histoire, ça a été quand même d'imposer l'arrivée d'Olivier Dall’Oglio. Ce n'était pas le premier choix du Triumvirat. Après, on peut réécrire l'histoire.

On pourra dire ce qu'on voudra. Mais c'est Roland Romeyer, sur les conseils d'un ex-entraîneur adjoint de la Saint-Étienne, après des longues heures d'échange, qui a dit que c'était l'homme qui idoine. Force est de constater que malgré d'autres choix qui ont été faits dans un passé récent, celui-là a permis de renverser complètement la situation. Donc bien sûr, il y a la montée, il y a la vente, mais la dernière prise de décision de Roland Romeyer en tant que président, même s'il n'était pas président exécutif, ça a été de croire que le redressement était possible avec le cadeau de ODO. Et ça aussi, dans l'histoire du club, on le retiendra. En ce moment, on est en train de raconter une autre histoire. Mais le principal artisan de la venue d'Olivier Dall’Oglio à l'AS Saint-Etienne, c'est Roland Romeyer."

Une vente pour un avenir serein ?

Patrick Guillou : "Lors de la conférence de presse de ce matin, c'était : "la première année, on joue le maintien." Il y a quelques années en arrière, on nous avait promis la Ligue des champions par le manager Général Castrais (Claude Puel). Là, au moins dans la construction, sur un plan à plusieurs années, le fait de jouer le maintien, ils sont conscients aussi de la valeur de l'effectif. Si on enlève les émotions, si on enlève les circonstances du match, si on enlève tout ce qui s'est passé. On peut s'apercevoir que cette équipe, qui était le 11 type d'Olivier Dall’Oglio, n’a pas réussi pendant 115 minutes à gagner un match en étant en supériorité numérique. On va encore dire que je suis un pisse-froid, mais c’était le seizième de L1 en face.

Il ne faut pas oublier une chose, c'est que les attaquants en Ligue 1 gâchent beaucoup moins d'opportunités que ça peut être le cas en Ligue 2. Et si tu concèdes toujours autant d'occasions qu'on a pu le concéder sur certains matchs, en Ligue 1 ça ne passera pas. Donc, dans leur plan, s'ils refont ce qu'ils ont fait au Milan AC, je pense qu'ils ont identifié quelques jeunes joueurs qui vont venir très rapidement renforcer cet effectif-là. Ensuite, il ne faudra pas se tromper sur les joueurs cadres qui vont permettre à ces jeunes joueurs de progresser et de prendre une place. Mais l'effectif actuel, si on est honnête intellectuellement… Si je vous demande à tous, combien de joueurs sont des titulaires indiscutables à l'année prochaine en Ligue 1 ? Je serais bien curieux de savoir quel chiffre vous allez annoncer."