La ferveur populaire bat son plein autour de l’ASSE, mais le Chaudron reste amputé d’une partie de sa capacité. Les balcons des tribunes Charles-Paret et Jean-Snella, situés au-dessus des kops, resteront fermés jusqu’à nouvel ordre. Une situation qui limite la jauge maximale du stade Geoffroy-Guichard à 37 372 spectateurs, loin des 42 000 places symboliquement annoncées depuis la rénovation de l’Euro 2016.

Le Chaudron a fait le plein dès la première rencontre de la saison face à Rodez (4-0), avec plus de 33 000 spectateurs. La réception de Grenoble ce samedi pourrait même frôler les 35 000. Mais malgré cet engouement, impossible pour l’instant de dépasser la limite fixée par les autorités. Le parcage visiteurs offre 2 000 places théoriques, mais celui-ci ne sera occupé que par 450 supporters grenoblois. Résultat : le stade affichera une nouvelle fois guichets fermés, mais sans atteindre sa pleine capacité.

Une expérimentation jugée insuffisante

La question des balcons n’est pas nouvelle. La saison dernière, ils avaient été rouverts de manière expérimentale lors de la réception du PSG en mars et des matches suivants. Mais l’essai n’a pas été jugé concluant. Malgré un dispositif renforcé – près de 70 vigiles mobilisés et des barrières installées –, il a été impossible d’empêcher totalement les spectateurs de descendre des balcons vers les kops, dépassant ainsi le nombre maximum autorisé, comme le rappelle Le Progrès.

Le problème reste structurel : absence de buvettes et de sanitaires dans les balcons, difficulté à canaliser les flux et impossibilité de miser uniquement sur l’autorégulation. Résultat, le club et la Métropole, propriétaire du stade, ont décidé de maintenir la fermeture.

Vers des travaux lourds à moyen terme ?

Pour l’heure, aucune solution simple n’a été trouvée. L’ASSE et Saint-Étienne Métropole continuent d’étudier la question, mais l’ouverture des balcons nécessiterait probablement des travaux lourds, notamment dans les tribunes Charles-Paret et Jean-Snella. Un chantier coûteux, qui pourrait être envisagé si les Verts parviennent à retrouver la Ligue 1 et ainsi justifier un investissement d’ampleur.

En attendant, le Chaudron devra se contenter de jouer régulièrement à guichets fermés. Un paradoxe pour un club qui bénéficie d’une telle ferveur populaire, mais qui reste contraint par des normes de sécurité et d’accueil inadaptées.