Olivier Dall’Oglio a été très bavard hier en conférence de presse après le match entre Brest et l’ASSE (défaite 0-4). Sous tension et très énervé par ses joueurs notamment, il est revenu sur les difficultés de son équipe.

Ses choix de compo : Dall’Oglio : « Il faut trouver des solutions à un moment donné. Vous me posez toujours un petit peu la même question tous les week-ends. Je cherche des solutions, quand il y en a un qui est un peu moins bien, voir s’il y en a un autre qui peut faire mieux, etc. Si certains sont émoussés, il va falloir que d’autres prennent le relais. Aujourd’hui, on est avec le staff en train de chercher les meilleures solutions possibles pour donner confiance à l’équipe. C’est surtout ça. Mais je le répète, la première des choses, c’est l’engagement qu’on va y mettre, l’engagement physique, l’engagement mental, ça, c’est abordable pour pratiquement tout le monde. Ce sont des choses où je ne laisserai rien passer.

Surpris par ces difficultés ? « Non, je ne suis pas surpris. Je connais le niveau de la Ligue 1. Je sais très bien où je mets les pieds. J’ai déjà été dans ces situations-là avec des équipes qui devaient survivre en Ligue 1. Je sais très bien qu’on est logiquement en difficulté parce qu’encore, on n’a pas hissé notre niveau.

« Je préfère avoir plus de joueurs que pas de joueurs »

Quand tu perds comme ça, il y a beaucoup de frustration pour le coach, pour le staff, pour les dirigeants. Parce qu’on a très mal débuté notre rencontre. On n’était pas présents. On a perdu énormément de duels et très peu d’approche technique de l’équipe adverse sur leur but. On n’a pas fait une première mi-temps comme on le souhaitait. On était vraiment dedans. Il va falloir certainement plus sur pas mal de plans, notamment sur les coups de pied arrêtés. Prendre un but d’entrée comme ça, c’est toujours difficile. Surtout que là, on prend énormément de buts sur coups de pied arrêtés. Et il nous faudra certainement plus de force, de malice, plus de beaucoup de choses pour qu’on se hisse au niveau de cette Ligue 1 qui, pour l’instant, nous fuit. » réagit Olivier Dall’Oglio

Un groupe assez large ? « Très large. Au quotidien, ce n’est pas un souci. Je préfère avoir plus de joueurs que pas de joueurs. Mais ça, c’est une gestion. C’est à moi de gérer ce genre de problème. Mais mon problème principal n’est pas sur ce quotidien-là. Il est sur le week-end. Il va falloir que ce soit bien meilleur. »

Sur les coups de pieds arrêtés : « À un moment donné, je pense qu’il y a un manque de malice aussi. Sur coup de pied arrêté, il faut être malin, il faut être solide. Il faut avoir des attitudes. Coups de pied défensifs et offensifs. On en parle énormément, on y travaille beaucoup. Beaucoup de joueurs ne sont pas prêts là-dessus malheureusement. Donc à chaque fois qu’il y a un corner, un coup franc, il y a une fébrilité qui arrive. On n’est pas prêt. On n’est pas assez fort. Le bosser, oui, on le bosse, mais il va falloir l’intégrer, ça, c’est clair. Parce que ça nous plombe les débuts de match, ça nous plombe les matchs. »

« Ce qu’ils donnent actuellement, ce n’est pas assez ! » (Dall’Oglio après Brest-ASSE)

Quel est le niveau d’inquiétude : « Quel est le niveau d’inquiétude, ce soir, après un tel match ? Il y est depuis un bout de temps parce qu’on voit Les joueurs arrivent petit à petit, donc c’est pas facile pour nous de figer un effectif. Mais ça, c’est valable pour tous les clubs, pour tous les coachs. Le niveau d’inquiétude, il y est, quoi qu’il en soit, parce que quand tu perds les trois premiers matchs, tu es inquiet. Mais en même temps, on ne va pas non plus rentrer dans la sinistrose. On sait qu’on sera en difficulté sur certains matchs et il va falloir progresser. Comment progresser ? C’est bosser, c’est travailler. C’est expliquer aux joueurs, d’aller chercher plus que ce qu’ils donnent, parce que ce qu’ils donnent actuellement, ce n’est pas assez, et il va falloir certainement avoir une force mentale beaucoup plus solide que ce qu’on montre. Alors ce n’est pas tout le monde qui est à ce niveau-là, mais il y a quand même pas mal de joueurs qui sont dedans.

Après, je les pousse au maximum. Je pense qu’un joueur de football peut toujours plus faire. On peut toujours aller chercher plus. Si ce n’est pas sur le plan technique, ça doit être sur l’engagement. Si ce n’est pas sur certains plans où tu ne peux plus progresser, il y a d’autres plans où tu peux progresser encore plus. Il y a la malice, il y a d’être plus vicieux, sentir les coups, gagner en vision de jeu. Il y a beaucoup de choses encore qu’il faut travailler avec ces joueurs-là. De toute façon, il faut qu’on avance, on n’a pas le choix. »

Le coach stéphanois Dall’Oglio était remonté !