L’OGC Nice vient de connaître une nouvelle décision disciplinaire à l’approche de son match de Coupe de France contre l’ASSE. Déjà en plein tumulte, le club azuréen voit son contexte se tendre encore un peu plus.

La réception de l’ASSE en Coupe de France se jouera dans un climat lourd, avec la fermeture de l’Allianz Riviera décidée par la commission de discipline. Réunie ce mercredi 3 décembre, l’instance a acté un huis clos total pour le match face aux Verts et un second match à huis clos partiel ensuite, avec la fermeture ferme de la Populaire Sud lors de la 17e journée de Ligue 1. Cette sanction résulte des incidents du 21 novembre, lors de Nice-OM, où jets d’objets, feux d’artifice et interruptions de jeu ont pesé lourd dans la délibération.

La fermeture de l’Allianz Riviera face à l’ASSE s’inscrit dans un climat déjà délétère, alors que le club traverse l’un des épisodes les plus tourmentés de sa saison, et peut-être de sa récente histoire. Au-delà des faits disciplinaires, cette décision tombe au pire moment pour une équipe fragilisée sportivement et en rupture avec une partie de son public.

Au cœur des tensions, la fermeture de l’Allianz Riviera ajoute une pression supplémentaire

Le match face à l’OM était un rendez-vous particulier pour les groupes ultras niçois, qui célébraient leur anniversaire. La pyrotechnie en tribunes, considérée comme excessive par la commission, avait entraîné deux interruptions de la rencontre. Un projectile avait également atteint un acteur du match. Les sanctions étaient attendues, mais leur sévérité illustre la volonté de la LFP de marquer un coup fort. La fermeture de l’Allianz Riviera est un symbole lourd : le Gym perd l’un de ses rares espaces de stabilité, son public, dans un moment où le soutien populaire aurait pu apaiser les esprits.

Le huis clos tombe surtout dans une période où Nice peine à sortir d’une spirale négative. La défaite récente à Lorient, la sixième consécutive, a fait éclater une colère déjà contenue. Les incidents survenus au retour de ce déplacement ont franchi un nouveau cap : selon plusieurs témoins, Jérémie Boga, Terem Moffi et le directeur sportif Florian Maurice ont été pris à partie par certains supporters. Les deux joueurs ont déposé plainte et ont été placés en arrêt maladie.

Une crise profonde pour Nice, que la fermeture de l’Allianz Riviera ne fait qu’aggraver

Cette sanction renforce le sentiment d’urgence qui entoure l’OGC Nice. Le club a vu sa situation sportive s’effondrer et son vestiaire se fracturer. Plusieurs joueurs ont fait part de leur incompréhension et de leur colère après les événements du week-end. Des voix internes évoquent un manque d’accompagnement, notamment psychologique, après les incidents. Le huis clos qui s’impose désormais au Gym pour la rencontre face à l’ASSE prive le club d’une atmosphère qui aurait pu jouer un rôle dans la reconstruction.

Pour les Verts, la rencontre se jouera dans un contexte inhabituel où l’enjeu sportif sera rattrapé par l’environnement extérieur. À Nice, la priorité est dorénavant de retrouver de la stabilité, alors que l’équipe se prépare à évoluer sans son public dans un match qui pourrait acter la fracture qui existe entre ses supporters et ses dirigeants. Aux joueurs de l'ASSE d'en profiter, même si la présence de public dans le stade aurait également pu être une situation à double tranchant. Avec des Stéphanois en réussite, l'Allianz Arena aurait clairement pu devenir une arme qui se retourne contre les joueurs niçois…