Le centre de formation de l'ASSE, pilier historique du club, est dans le viseur de Kilmer Sports Ventures. Sans parler d’audit frontal, Huss Fahmy évoque une évaluation approfondie. Objectif : challenger les équipes sans les déstabiliser.

Lors de son entretien accordé au Progrès, Huss Fahmy, conseiller stratégique de Kilmer Sports Ventures, a laissé entrevoir une volonté claire de mieux cerner le fonctionnement du centre de formation de l’ASSE. Une prolongation de seulement un an pour les membres du staff du centre, qui n’a rien d’anodin. Elle traduit un positionnement attentiste, voire évaluatif, de la nouvelle gouvernance.

Le message est clair : après une première saison d’observation, KSV veut désormais se forger sa propre opinion sur les méthodes, les résultats et les axes de progrès du centre. Fahmy se montre toutefois nuancé dans la forme. Il ne s’agit pas de déclencher un « audit pur et dur », mais plutôt d’initier une montée en puissance progressive, en respectant les équilibres internes.

Le centre de formation de l'ASSE, un actif stratégique pour KSV

Si Kilmer Sports Ventures insiste autant sur ce secteur, c’est parce que le centre de formation a pesé dans la décision d’investir à Saint-Étienne. C’est un actif structurant pour l’avenir du club, tant sur le plan sportif que financier. Huss Fahmy le confirme : « Le centre de formation est une des raisons de notre investissement à Saint-Étienne. »

Cette déclaration positionne clairement le vivier de jeunes talents comme un levier central de la stratégie KSV. Mais pour tirer le meilleur de cette ressource, encore faut-il comprendre son fonctionnement, identifier ses faiblesses, et l’aligner avec la vision globale du projet. C’est tout l’enjeu de ce travail d’immersion évoqué par Fahmy.

Entre exigence et bienveillance, une méthode à la KSV

Plutôt que d’imposer brutalement un audit, Kilmer Sports Ventures semble opter pour une approche plus souple, mais non moins exigeante. L’idée est de « challenger » les équipes en place sans détruire ce qui fonctionne déjà. « Il y a un travail de qualité fourni », souligne Fahmy, qui veut construire sur l’existant, pas repartir de zéro.

Cette méthode, à la fois stratégique et humaine, reflète une volonté de co-construction. Le centre sera accompagné, mais aussi responsabilisé. Les attentes sont claires : faire mieux, aller plus loin, atteindre « le surplus » attendu. Une montée en exigence assumée, mais sans fracture.