Comme chaque semaine, le Sainté Night Club vous a donné rendez-vous ce lundi soir. L'occasion de revenir sur le derby disputé dimanche par l'ASSE. Extraits.

Des Verts trop vert

Antoine Chirat (Onze Mondial) après OL - ASSE : "Ils ont été un peu trop gentils, même en fin de match, dans les dernières minutes où, menés 1-0, ils n’avaient plus grand-chose à perdre. Après ce but refusé qui les maintenait dans le match, normalement, ils auraient dû jeter toutes leurs forces dans la bataille. Et on n’a pas vu ça. On n’a pas vu de joueurs agressifs dans certaines phases de jeu, même quand les Lyonnais ont commencé à gagner du temps. Ils n’ont pas chambré, mais ce sont des moments de jeu qui, normalement, devraient faire ressortir ta frustration quand tu es joueur. Or, je n’ai pas senti cette frustration chez eux, et c’est ce qui m’a déçu.

Sur un match comme celui-ci, avec tout ce qu’on a vu la semaine dernière — l’entraînement à l’Étrat, le départ du bus, les discours des supporters, tout ce qui a été mis en place —, on ne l’a pas assez retrouvé sur le terrain. On a vu des joueurs courageux, qui ont fait un bon match, engagés et généreux, mais pas dans le dépassement de fonction. Très peu ont vraiment tenté d’apporter quelque chose en plus. Peu ont montré de l’énervement, essayé d’influencer l’arbitre ou de déstabiliser les adversaires. Et, malheureusement, dans un derby, surtout quand on est supposés être l’équipe un peu inférieure sur le papier, on doit passer par là. On n’a pas su le faire, et même les Lyonnais n’ont pas eu besoin de ça pour gagner.

Il n’y a même pas eu de chambrage particulier. Je m’attendais à ce que ça dégénère un peu en fin de match : on est menés, on n’a pas eu beaucoup d’occasions, on voit qu’on n’y arrive pas... C’est souvent ce qui arrive dans les derbys. Beaucoup de joueurs manquent encore de cette identité, de l’habitude de jouer des derbies, de perdre ou de tout faire pour les gagner. Cela a enlevé un peu de saveur à cette fin de match où on espérait vibrer, voir quelque chose se passer. Mais finalement, à part la frappe de Moueffek et ce ballon dégagé presque contre son camp par Tagliafico, il ne se passe rien dans les dix dernières minutes.

C’est cette frustration qui me reste en travers de la gorge. J’espère qu’au match retour, avec l’ambiance de Geoffroy-Guichard, ce ne sera pas pareil. Parce que dans un derby, quand on ne peut pas le gagner, il faut montrer qu’on a tout fait pour l’emporter. Et hier, je n’ai pas eu l’impression qu’ils ont tout donné jusqu’au bout pour aller chercher au moins ce match nul, quitte à perdre 2-0."

L'attitude de l'ASSE et ODO pointé du doigt

Joss Randall aorsè OL - ASSE : "Quand on regarde l'attitude de Dal’Oglio en conférence d’après-match, les sourires… je me demande comment ils ont été préparés à ça. Peut-être que ODO aurait pu leur insuffler cette flamme, mais ce sont des jeunes qui ne connaissent pas vraiment ça. Ils n’ont peut-être pas appréhendé l’enjeu comme on aurait aimé. Ça a probablement manqué d'agressivité, même si, dans l’intensité et les duels gagnés, on a vu qu’ils étaient présents. Mais on aurait sans doute tous aimé un peu plus.

ODO est dans un situation très particulière. Je trouve qu'il a neutralisé l'évènement avant la rencontre. Et après le match, cette satisfaction affichée, dire qu’on a fait un bon match, les remarques à l’Équipe TV sur les points positifs… Tous ces sourires n’étaient peut-être pas très appropriés. Cela en dit peut-être long sur l’atmosphère dans laquelle les joueurs ont abordé ce match du côté de l'ASSE."