L’ASSE se déplace à Nantes et devra laver l’affront (8-0 à Nice). Olivier Dall’Oglio s’est présenté en conférence de presse. Il a répondu aux questions des journalistes. Retranscription.

Olivier Dall’Oglio (ASSE) : « C’est toujours assez calme au sein du club. Cela n’empêche pas une certaine effervescence au niveau du travail, de la part de tout le monde : au niveau des dirigeants, pour voir ce qu’on peut faire en plus ; au niveau du staff ; et au niveau des statistiques. Nous avons travaillé sur tous les niveaux et nous travaillons toute la journée. C’est vraiment très intense. Nous essayons de mettre les joueurs dans les meilleures conditions possibles. Nous voulons peut-être aussi accélérer certains apprentissages, car nous avons à la fois des jeunes joueurs et des joueurs qui manquent d’expérience. Donc, oui, nous travaillons principalement là-dessus. Il y a une effervescence, ça ressemble à une ruche, mais il n’est pas nécessaire de faire tomber la ruche. Il n’est pas besoin de crier dans tous les sens, il s’agit surtout de rester organisés. »

Une claque pour accélérer les choses

Olivier Dall’Oglio (ASSE) : « Quand tu prends une claque comme ça, ça te réveille déjà. Tout le monde doit se remettre en question. Cela accélère les choses. C’est pour ça que je dis que cela peut, dans notre malheur, être quelque chose de positif. L’avenir nous le dira. Il y a plus d’implication, certainement, de la part de tout le monde. C’est une remise en question. C’est une remise en question individuelle de chacun. Il faut regarder ce que nous avons fait de bien et de mal, surtout de mal, mais individuellement, avant de pointer du doigt le reste.

Ce n’est pas spécifiquement lié à tous les buts, mais à l’entente sur le terrain, ce qui nous a manqué, et ce qu’il faudra ajouter derrière. Je pense qu’il était indispensable de remettre les choses à plat pour pouvoir dire maintenant ce qui nous a manqué. Nous savons ce qui nous a manqué, nous allons le chercher. Cela passe peut-être par une prise de conscience. Il peut y avoir des changements tactiques. Il y en a eu au cours du match, mais cela n’a pas forcément été décisif non plus. Il y a toujours des choses à essayer. Maintenant, il faut d’abord bien réfléchir avant de partir dans tous les sens. C’est d’abord une prise de conscience de chacun. C’est ça, le plus important pour moi. »

 

L’ASSE donne du temps à ODO

Olivier Dall’Oglio (ASSE) : « La confiance des dirigeants ? C’est la question classique. Aujourd’hui, l’objectif est de se maintenir. Nous savons très bien que cela va être compliqué. Nous voyons très bien qu’aujourd’hui, les équipes qui sont montées de Ligue 2 en Ligue 1 sont celles qui rencontrent le plus de difficultés. Nous savons qu’il faut certainement plus de temps. En tant que staff, nous avons besoin de temps, et on me donne ce temps. Moi, je suis là, je suis présent, nous travaillons main dans la main avec les dirigeants, nous nous voyons tous les jours, donc il n’y a aucun souci de ce côté-là.

J’ai des entretiens individuels avec tout le monde. Avec les anciens comme avec les nouveaux. Nous attendons peut-être un peu plus de certains joueurs, peut-être un peu trop pour d’autres. Nous savons qu’il doit se dégager des leaders, mais il faut qu’ils prennent la mesure du club. Ce n’est pas évident non plus. Ce n’est pas toujours simple. Mais oui, j’ai discuté avec tout le monde.

Pas de joker ? Cela a été décidé au niveau du club comme ça. Moi, je n’ai pas toutes les clés non plus. Donc, cela a été décidé comme cela. Nous devons arriver à trouver des solutions. Mais nous allons trouver des solutions. Il n’y a pas de problème. Nous allons trouver des solutions. C’est en fait une mission. C’est une mission à tenir jusqu’au bout. C’est une mission qui est difficile au départ, mais l’équipe doit avancer. L’équipe va progresser obligatoirement, ça, c’est sûr. Jusqu’à quel niveau, je ne sais pas. Parce que nous avons des jeunes joueurs, et je pense qu’il y a des joueurs intéressants qui vont se révéler. »

Dall’Oglio demande du temps

Olivier Dall’Oglio (ASSE) : « Mais aussi pour ces joueurs qui arrivent de l’étranger, qui découvrent la Ligue 1, qui découvrent le pays, etc. Il faut reconnaître que ce n’est pas facile. Je pense que même dans le passé, les bons joueurs, moi, je regardais un peu les joueurs, même ceux qui sont arrivés à Saint-Étienne par le passé, qui étaient étrangers, n’ont pas été performants au départ. Ils ont été performants après. Alors aujourd’hui, on dit que ce sont de grands joueurs, mais pendant les six premiers mois, ils n’ont pas été bons. Si vous me citez un joueur qui est arrivé, qui a été très fort, du début à la fin, je suis preneur. Je crois savoir, si je peux citer un exemple, que Moravcik, quand il est arrivé, pendant six mois, il n’a pas été bon. Et pourtant, il a été un sacré joueur après. Même lui le dit dans les interviews, qu’il n’a pas été bon. Donc aujourd’hui, nous demandons à des jeunes joueurs qui arrivent d’être performants. C’est difficile. Ils le sauront. Ils le comprendront à un moment donné, en tout cas.

La mission impossible ? Tout peut arriver, je n’ai pas les réponses à tout, mais je suis assez déterminé à mener cette mission à terme. Je suis ferme sur mes convictions, je sais où je veux amener cette équipe, et je pense qu’elle est capable de se maintenir en Ligue 1.

Concernant Nantes, ils ont fait un très bon début de saison. Nantes a des joueurs de première division qui sont aguerris. J’en connais quelques-uns avec qui j’ai déjà travaillé. Ce sont de bons joueurs de Ligue 1. Je pense que cela fait partie des bonnes équipes de Ligue 1, avec un gros public aussi. Il y a une grosse ambiance. Ils ont bien démarré. Nous savons que cela va être difficile. Après, c’est vraiment le début de la saison pour faire un jugement total. Je ne sais pas encore, mais je sais que nous allons affronter une équipe solide. Il peut y avoir des changements de joueurs, des changements tactiques, et des évolutions tactiques aussi. Mais il n’y aura pas de révolution non plus. Nous ne sommes pas là pour tout révolutionner du jour au lendemain. L’essentiel, c’est d’avoir bien réfléchi, c’est ce que nous avons fait. D’avoir bien travaillé, c’est ce que nous avons fait. Et maintenant, il reste à l’appliquer sur le terrain. »