À l'issue de la rencontre entre l'ASSE et Marseille (0-2), Roberto De Zerbi (OM) et Olivier Dall'Oglio (ASSE) se sont exprimés au micro de DAZN pour partager leurs impressions.
Roberto De Zerbi (Entraîneur de Marseille) : "Oui, nous avons réalisé une très belle première période. Mais on rentre aux vestiaires avec seulement un but. On aurait pu créer davantage d’occasions. On en a eu 4 ou 5, mais on aurait pu marquer plus, au vu de la qualité de notre première mi-temps et du jeu produit. Gagner ici, ce n’est jamais facile. Saint-Étienne restait sur cinq matchs avec quatre victoires, et on a réussi à l’emporter. Ce n’est pas rien, car gagner ici est toujours un défi. Aujourd’hui, on peut se satisfaire de ces victoires. Mais quand on est l’OM, on veut gagner tous les matchs.
Où pouvez-vous progresser ? On peut améliorer la mentalité, la générosité sur le terrain, et l’altruisme. C’est essentiel. Aujourd’hui, on était dans un grand stade, mais nos supporters nous ont manqué. Il faudra reproduire ce type de match dans notre stade, avec eux.
Rabiot ? Je suis content pour le but qu’il a marqué. C’était un très beau but, et surtout un but important. Mais même sans ce but, il n’aurait pas mal joué ou été mécontent. Nous avons de la chance de l’avoir."
Olivier Dall'Oglio (ASSE) : "Je pense qu’il va falloir qu’on soit plus virulents"
Olivier Dall'Oglio (Entraîneur de l'ASSE) : "Qu’est-ce qui s’est passé ? On est tombés sur une belle équipe. Il y a eu un manque d’agressivité, c’est certain. Je pense qu’il va falloir qu’on soit plus virulents, qu’on s’engage davantage. C’est vrai qu’on a été privés de ballon. On a eu la première occasion, mais ensuite, ça a été compliqué. On a beaucoup couru après le ballon, ce qui nous a usés physiquement. Donc, clairement, il faut qu’on trouve plus d’agressivité, mais aussi plus de maîtrise, notamment technique.
En face, ils étaient largement supérieurs. On doit élever notre niveau de jeu. Cela dit, on a des joueurs courageux, qui ont tout donné avec leurs armes du moment, et ça, c’est à saluer.
Si c'est compliqué de préparer un match contre une équipe comme l’OM ? Pas vraiment, non. On avait étudié leur dernier match, donc tactiquement, on n’a pas été surpris. On savait qu’ils allaient beaucoup permuter et on avait travaillé là-dessus. Ce n’est pas cet aspect qui nous a le plus embêtés. Par contre, leur percussion, leur supériorité athlétique et technique, ça, c’est ce qui a fait la différence. Ils sont très forts dans ces domaines.
"On a des jeunes joueurs, mais plusieurs absences se cumulent"
On a essayé de rectifier à la mi-temps. Ils peuvent se permettre de permuter autant parce qu’ils sont techniquement très solides. On a eu quelques oublis en première période, notamment de nos défenseurs centraux, qui auraient dû avancer davantage, mais se sont fait aspirer sur les côtés.
On a ajusté en impliquant Benjamin Bouchouari, qui n’est pas habitué à ce poste, pour aller chercher plus haut et limiter les décalages. Mais on savait que l’OM joue beaucoup dans l’axe. Quand une équipe comme ça maîtrise techniquement et passe par l’axe, c’est très difficile à défendre. C’est là qu’on a manqué d’agressivité et qu’on aurait aimé être plus solides. Malheureusement, quand on récupérait le ballon, on le perdait rapidement. À force, cela nous a usés, et on a fini par tirer la langue.
Si les absences nous ont pénalisés ? Oui, c’est surtout là que ça a coincé. On manquait de solutions pour faire des changements. On a des jeunes joueurs, mais plusieurs absences se cumulent, notamment au milieu de terrain, ce qui complique les rotations. Ce soir, il nous a manqué la possibilité de faire souffler certains garçons. Et pour le match de vendredi, je ne suis pas sûr de pouvoir récupérer beaucoup de monde. Cela va être encore un défi à relever."