Visage d’une politique mercato critiquée l’année dernière, Igor Miladinovic, acheté pour 3 M€ au FK Čukarički, tarde à confirmer les espoirs placés en lui. À tel point qu’il est régulièrement cité comme symbole des échecs de la direction sportive de l’ASSE la saison passée.
Le jeune milieu offensif serbe incarne pourtant le joueur “data-compatible” par excellence. Ses débuts sous le maillot vert ont été poussifs : seulement trois petites apparitions en Ligue 1, sans performances marquantes. En réserve, il a inscrit 3 buts et délivré 1 passe décisive en 10 matchs la saison dernière. Pas de quoi enflammer Geoffroy-Guichard, mais suffisamment pour conserver la confiance du staff.
Une opportunité saisie
Ce samedi soir, Igor a profité des absences au milieu de terrain et de la nécessité de dynamiser une première mi-temps ratée des Stéphanois. Son entrée a clairement été favorable pour l’équipe. Disponible et actif avec ballon, il a montré une qualité technique déjà entrevue lors des Insides sur le compte YouTube du club. Sur le plan offensif, nous avons pu avoir un aperçu consistant de sa palette :
- orientation du corps, épaules tournées vers l’avant, contrôle de balle dynamique
- passes tranchantes, le plus souvent vers l'avant cherchant à créer le déséquilibre.
- volonté constante de créer du danger en transition.
Et même sur le plan défensif, là où son gabarit frêle pouvait susciter des doutes, Igor a répondu présent : pressing intense, impact dans les duels, récupération de ballons… en bref, il ne s’est pas caché et n’a pas triché.
Des qualités à confirmer à l'ASSE
Clément Grèzes, au micro pendant le match, soulignait “des appuis explosifs, capables de faire la différence”. Des qualités qui rappellent Bouchouari. Et si finalement, le remplaçant de Benjamin était déjà dans l’effectif ?
Bien sûr, une mi-temps réussie ne fait pas une saison. Mais ce temps de jeu pourrait donner confiance au jeune joueur. Avec l’absence prolongée de Moueffek, l’incertitude autour du cas Ekwah et une concurrence relativement faible au poste, Miladinovic a une véritable opportunité de prouver que les dirigeants n’avaient peut-être pas eu tort de miser sur lui.