Le mercato est souvent sujet à de nombreux rebondissements. Pour l'emission "Kampo" animée par Smail Bouabdellah, Guillaume Hoarau est revenue sur un épisode avec l'ASSE durant un mercato. Extraits.

Guillaume Hoarau : « Pendant mon passage en Chine, Christophe Galtier me parle souvent au téléphone. Il est à Saint-Étienne et il me dit : Guillaume, reviens, reviens, reviens. À Sainté, je te prends. Je rentre en France. Là, j’ai vu mon fils une seule fois dans l’année, donc je vais directement à Bordeaux le voir.

J’ai un pote qui s’entraînait avec un club de la région bordelaise et je lui dis que je vais rester un moment ici, que j’ai besoin de respirer, de voir mon fils, mais qu’il faut que je me maintienne en forme. Il me dit : viens t’entraîner avec nous. Bordeaux c’est petit, donc Jean-Louis Triaud apprend que je suis là et appelle mon agent. Je signe à Bordeaux et je suis content : je suis proche de mon fils. Ça m’a fait du bien, mais je reviens hors de forme. C’est comme si tu n’avais pas joué depuis un an.

Je dis au coach Gillot : Honnêtement, je ne suis pas prêt. Avec le préparateur physique, avec qui j’ai eu une super entente, je me blesse vite. Sportivement, ça n’a pas été le plus grand moment de ma carrière. Et après, qui revient à la charge ? Christophe Galtier et Saint-Étienne. On t’a vu, c’est bon, tu as marqué à la fin, on va te retaper, viens chez nous. Parfait : ils font l’Europa League. Je dis à mon agent : Écoute, Saint-Étienne, c’est très bien pour me remettre le pied à l’étrier.

"Je prends le train, je descends, j’arrive à Lyon puis à Saint-Étienne. J’arrive à 12 h à l’heure du rendez-vous : il n’y a personne." (Guillaume Hoarau sur sa non-venue à l'ASSE)

Entre-temps, Claude Makélélé reprend Bastia. Il m’appelle et me dit : Petit, viens chez moi. Je lui réponds : Claude, désolé, il y a l'ASSE, ils font la Coupe d’Europe, comprends-moi… Et je ne me sentais pas bien, parce qu’il avait tant fait pour moi à Paris. Si Claude m’appelle, c’est un signe… Il comprend et m’explique qu’il va faire le forcing pour ramener Brandão. Donc si Brandão part de Saint-Étienne, ils prennent moi, et lui va à Bastia.

C’est ce qui s’est passé. Mon agent se met d’accord avec Saint-Étienne, je descends à Lyon, on discute, ça se passe bien, on se met d’accord. Le week-end, je m’entraîne avec la réserve du PSG et mon agent me dit : Écoute, on doit régler deux-trois détails sur le contrat. Ils ne sont pas d’accord sur quelques trucs. Je le laisse gérer, c’est son travail.

Le dimanche soir, je reçois un message du directeur sportif et de mon agent : Ton billet de train pour lundi, ton contrat t’attend et on signe. Je prends le train, je descends, j’arrive à Lyon puis à Saint-Étienne. J’arrive à 12 h à l’heure du rendez-vous : il n’y a personne.

J’appelle mon agent, il appelle : bloqué, ils ne nous répondent plus. On attend jusqu’à 16 h… et je n’ai jamais eu de nouvelles depuis ce jour-là. Mon agent était vraiment pas bien. Là, j’ai commencé à flipper… On a envoyé un message à tout le monde, et le lendemain on apprend que l'ASSE signe Ricky van Wolfswinkel, que je retrouverai deux saisons plus tard au FC Bâle. Le coach me l’a appris quelques semaines après. »

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