En déplacement à Dunkerque, avec l'opportunité de rejoindre l'ESTAC au classement, les Verts ont encaissé une nouvelle défaite, la cinquième de la saison. Retour sur cette nouvelle contre-performance de l'ASSE à travers les statistiques.
Pour ce dernier déplacement de l'année en championnat, les Verts affrontaient une équipe Dunkerquoise qui monte en puissance. Les Nordistes viennent d’enchaîner un sixième match sans défaite, tandis que l’ASSE marque une nouvelle fois le pas dans sa quête de régularité. Pour la onzième fois en seize journées, les Verts ont encaissé au moins un but. Avec 23 buts concédés, Saint-Étienne affiche l’une des pires défenses du championnat. Même Bastia, lanterne rouge, fait mieux.
Concernant la rencontre, les Verts avaient pourtant mis les ingrédients d'entrée de jeu. Mais les erreurs individuelles dans les deux zones de vérité ont été fatales. Au fil des minutes, l’ASSE a perdu le fil du match, laissant les Nordistes exprimer leur efficacité et prendre confiance.
Une domination stérile
Comme souvent, les Verts ont eu le ballon. Dans une rencontre où les deux équipes affichaient des intentions de jeu, Saint-Étienne a tenu son rang et montré sa supériorité technique et individuelle. Avec 66 % de possession face à un adversaire qui tourne habituellement à 59 %, les Verts ont clairement dominé. La première période illustrait bien cette maîtrise, Dunkerque n’ait pas parvenu à tenté le moindre tir. Saint-Étienne avait le match en main, mais s’est délité et frustré au fil de la rencontre.
L’ASSE a réalisé 700 passes pour 91 % de réussite. Malheureusement, ce taux de passe réussi est tombé à 77 % dans le dernier tiers du terrain. Avec des combinaisons propre au style de jeu d'Erik Horneland, dans les demi-espaces et les dédoublement à l'intérieur. Ce sont les milieux qui ont pu s'illustrer. Tardieu a touché 116 ballons, Miladinovic et Jaber 82 et 81. À titre de comparaison, le milieu Dunkerquois le plus sollicité, c'est Enzo Bardeli, le buteur, qui lui n’en a touché que 52.
Beaucoup de ballons, trop peu de danger
Cette ultra-possession et ces redoublements de passes auraient dû permettre aux Stéphanois de prendre le contrôle total de la rencontre. Mais les transitions ont été mal jouées, faute d’idées, de lucidité et à cause de mauvais choix. C'est souvent le cas et ce match rappel la rencontre contre l'AS Nancy Lorraine lors de la journée précédente.
Dans cette rencontre L’ASSE a touché 22 ballons dans la surface, contre 19 pour Dunkerque, malgré un écart abyssal de possession et d’activité. Le constat c'est que l'AS Saint-Étienne n'a pas su optimiser ses temps fort pour apporter suffisamment le danger.
Et comme souvent quand Saint-Étienne n'optimise pas ses temps fort, elle s'expose par manque de gestion des temps faible. Dunkerque a fait preuve de patience et de pragmatisme, optimisant chaque ballon pour exploiter les transitions, laissant l’ASSE se frustrer au fil de la rencontre. La seconde période en est l’illustration, Saint-Étienne n’y arrive plus, tandis que Dunkerque se procure quatre occasions franches, toutes liées à des erreurs défensives stéphanoises. Avec 6 tirs dont 2 cadrés, les Nordistes auront su faire la différence, une nouvelle fois la faute à une défense perméable et à des approximations dans la zone de vérité défensive.
Des erreurs défensives qui coûtent à l'ASSE
Les faiblesses stéphanoises, identifiées depuis plusieurs semaines par les adversaires, ont été parfaitement ciblées par Dunkerque. Dès le début, les transitions nordistes ont insisté sur les couloirs. Sans le ballon, Dunkerque s’est contenté de jouer en transition.
En observant le jeu direct l’ASSE a exécuté 38 passes longues, contre 39 pour Dunkerque, avec une possession presque doublée. Dunkerque n'évoluait pas aussi bas que certaine équipes déjà rencontrés, et les espaces laissés libre n'ont pas su être exploités.
Et comme souvent, Saint-Étienne craque sur des erreurs individuels. Sur le centre de Zossou, Ben Old qui dépannait au poste de latéral est facilement éliminé. Le ballon traverse une défense passive, Nadé et Jaber se gênent, tandis qu’Enzo Bardeli est laissé libre. Miladinovic est à trois mètres de son marquage et ne peut intervenir. Le milieu Dunkerquois, l’un des meilleurs joueurs de cette première partie de saison, enchaîne contrôle et frappe de l'intérieur du pied à bout portant, laissant Larsonneur sans solution.
Trop tendres, trop naïfs, comme l’a évoqué Horneland après le match, les Verts ont remporté moins de ballons que Dunkerque (54 contre 66).
Cette défaite scelle la cinquième défaite des stéphanois en 16 rencontres, et marque surtout le pas par rapport à l'ESTAC qui avait laisser filer des points quelques heures avant la rencontre des stéphanois.