27 avril 2024
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🥊 Jean-Michel Larqué assimile à de la corruption les pratiques de Noël Le Graet !

Eric DEBLICKER and Jean Michel LARQUEduring the David Cup match between France and Ecuador on March 4, 2022 in Pau, France. (Photo by Pierre Costabadie/Icon Sport)

Invité par l'ancienne championne de ski alpin, Florence Masnada, jean-Michel Larqué s'est longuement entretenu dans le cadre de l'émission "Belle trace" sur Eurosport. Il évoque ses souvenirs de joueur, la finale de Glasgow, mais également la nouvelle génération de joueurs et le football moderne dans lequel il ne se reconnaît plus...

"Il y a eu des équipes qui techniquement été meilleures que la nôtre !"

"On ne sait pas pourquoi un argentin, un martiniquais, un ch'ti... On ne sait pas pour quelles raisons les choses se sont imbriquées, peut-être pas parfaitement, et pour quelle raison ça a marché. Je pense qu'à Saint-Étienne il y a eu des équipes qui techniquement été meilleures que la nôtre, notamment la génération suivante avec l'équipe de Michel Platini, peut-être que même Robert Herbin lui-même qui avait connu notre époque se disait : "Mais comment est-il possible qu'avec de meilleurs joueurs on ne réussisse pas à avoir de meilleurs résultats ?". Nous on est 55 ans plus tard, mes seuls amis dans le football ce sont mes coéquipiers. Ce sont ceux sur qui je peux compter et ceux qui peuvent compter sur moi. Cela veut dire que quelque chose s'est créé sur le terrain et parfois en dehors du terrain. On se disait des choses pas toujours très sympa mais il y avait ce respect de l'un et de l'autre, cette envie d'aller aider l'autre, de le soutenir et c'est inexplicable. C'est parce que c'est inexplicable que tout le monde ne peut pas le faire."

Un alignement des planètes qui profite à l'ASSE !

"On est arrivé à un moment ou en France on était un petit peu dans le creux de la vague, même si le football français n'avait jamais atteint de sommet. On n'était pas allé à la coupe du Monde de 70 au Mexique, ni en 74 en Allemagne. Il y avait la coupe du monde en Argentine en 78. Il y a eu un alignement des planètes avec Saint-Étienne qui avait une ossature, et puis Michel Platini qui est arrivé dans l'équipe ainsi que Marius Trésor. Des joueurs qui sont venus de l'extérieur et qui ont valorisé l'équipe de France. Les supporters nous ont remercié pour ça c'était une forme de résurrection. Quand on allait jouer à Bordeaux, le stade n'était pas bleu marine mais il était vert. Quand on allait jouer à Lille, il était également vert. Il y avait une forme de respect mutuel mais les choses ont bien changé. Nous n'étions pas des stars, nous étions des gens dans la ville de Saint-Étienne qui pouvaient marcher tranquillement sans être embêtés. Il y en avait toujours l'un ou l'autre qui te disait que tu avais fait un bon match mais qui te rappelait qu'il ne fallait pas perdre le prochain à domicile ! On ne pouvait pas perdre et à l'extérieur c'était le match de l'année pour l'adversaire !"

Les regrets de la finale de Glasgow...

Franz Roth of Bayern Munich during European Cup Final match between Bayern Munich and AS Saint Etienne, at Hampden Park, Glasgow, Scotland, on 12 May 1976 ( Photo by Michel Plastre / Onze / Icon Sport )

"J'ai des regrets. J'aurais bien aimé gagner la finale, d'autant qu'on pouvait la gagner ! Il aurait fallu qu'on fasse un très bon match mais on a fait qu'un "bon match". Gagner, ça se joue à rien, à un détail, à un coup-franc où on n'est pas bien placé, à des poteaux qui ne sont pas très favorables... On doit la gagner mais on ne la gagne pas. On ne fait pas le grand match de coupe d'Europe qu'on avait déjà fait contre Eindhoven, contre Split, contre Kiev. Là on a fait des gros matches ou l'adversaire était sous l'éteignoir ! Je regrette, je suis plein de remords car cela aurait pu changer ma vie..."

Les critiques sur le football et les footballeurs d'aujourd'hui...

"En sport collectif rien ne peut se faire sans un maximum de solidarité. Quand j'entends que des équipes sont en crise, que ça va mal, qu'elles en ont pris 4 à domicile et 5 à l'extérieur... Quand j'entends qu'il va y avoir des réunions, qu'on va se dire des choses et que le match d'après on en reprend 4 ou 5...! Ce n'est pas ça, ce n'est pas une réunion qui va arranger les choses ! Il y a une forme de mystère qui fait que des relations peuvent se nouer sans qu'on veuille véritablement les créer. Les choses se faisaient spontanément, naturellement, et il n'y avait pas besoin de réunion. Si tu fais des réunions c'est qu'il te manque quelque chose...

Nous avions une vie presque normale. La vie d'un Français moyen... J'allais chercher mes enfants à l'école, j'allais chercher mon steak à la boucherie, j'allais chercher mes légumes ou mon poisson et je croisais les gens... On vivait et nous vivions comme tout le monde, nous n'avions besoin de personne pour prendre un billet de train ou un billet d'avion.

On peut regretter tous ces gens qui tournent autour des joueurs, mais les joueurs le veulent bien avec tout ce que cela comporte comme risque. C'est leur problème, je pense que ce sont des gens qui ne sont pas épanouis même s'ils gagnent beaucoup d'argent. Ce sont des gens qui risquent de connaître des gros problèmes parce que la génération après la mienne a commencé à gagner beaucoup d'argent et on s'est rendu compte que même quand les joueurs gagnaient beaucoup d'argent, 2 ans après leur carrière, ils tirait le diable par la queue et ne savaient pas trop quoi faire. Ca se passait mal et parfois même très mal. C'est l'histoire du balancier, tu gagnes beaucoup d'argent, tu en dépenses beaucoup, mais quand tu as 10 % de dettes sur 1000 €, tu as 100 € de dette, mais si tu as 10 % de dette sur 100000 € ça fait 10000 € de dette et aujourd'hui on est dans cette histoire du balancier."

Les pratiques de Le Graet assimilées à de la corruption !

Noel LE GRAET President of FFF during the UEFA Nations League, Group A1, Tour 5 match between France and Austria on September 22, 2022 in Paris, France. (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport)

"Je ne me reconnais plus dans le football professionnel. Sepp Blatter ne peut pas sortir de Suisse, sinon il est en prison tout de suite ! Jérôme Valck, qui est secrétaire de la FIFA, on ne sait pas trop où il est passé ni ce qu'il est devenu. Il y a la moitié des dirigeants des Caraïbes et d'Amérique du Sud qui a terminé en prison ! C'est fou ! Dans le football français c'est la même chose. Aujourd'hui les présidents d'association, et notamment de ligue ou de district, peuvent être rémunérés à condition que l'assemblée générale l'accorde.
mais quand un élu demande à son comité de direction d'attribuer des subventions à un électeur... !  Quand le président de la Fédération Française de Football (ndlr : Noël Le Graet) attribut 60 000 € à des présidents de ligue qui sont ses électeurs, comment est-ce que cela s'appelle ? Un élu qui donne de l'argent à ses électeurs ça s'appelle comment ? Et bien en France ça existe, et ça existe aux vus et aux sus de tout le monde ! Et nous donnons des leçons à des républiques qui ne respectent pas les droits ? Mais cela ressemble à de la corruption même si c'est fait très officiellement ! C'est 60 000 € par an !"

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