Alors que les Verts se voient reléguer en Ligue 2, les recettes vont fondre comme neige au soleil. Il sera indispensable de réduire le principal pôle de dépense : la Masse Salariale.
Jean-François Soucasse l'a reconfirmé hier matin sur les ondes de France Bleu Saint-Etienne Loire, aucun plan social n'est à prévoir du côté de l'AS Saint-Etienne. Les 250 salariés (equivalent temps plein) du club devraientt pour l'heure être sain et sauf.
Restons toutefois prudent sur cette annonce. Il parait irréaliste d'imaginer que l'ASSE puisse maintenir son niveau de vie en évoluant en Ligue 2. La baisse des droits TV va peser lourd pour le club... Mais les joueurs seront eux bien touchés !
La LFP anticipe le problème et protège les clubs
La LFP a anticipé le problème que représente les salaires en cas de descente en Ligue 2. Le cadre s'avère relativement précis et vise à éviter que les clubs se retrouvent en péril financièrement en cas de relégation.
" En cas de relégation en division inférieure, le club a la faculté de diminuer le montant des contrats de ses joueurs professionnels, sous réserve du respect du salaire mensuel brut minimum prévu à l’article 759 de la présente annexe.
Pour les contrats conclus à partir du 1er juillet 2003, en cas de relégation en division inférieure, les clubs ont la faculté de diminuer collectivement la rémunération de leurs joueurs de 20 %.
Au-delà de ce pourcentage, les clubs peuvent proposer individuellement à leurs joueurs une diminution de leur
rémunération selon la grille suivante :
- 30 % pour les salaires (brut mensuels) inférieurs ou égaux à 34 846 euros ;
- 40 % pour les salaires (brut mensuels) compris entre 34 847 et 52 136 euros;
- 50 % pour les salaires (brut mensuels) supérieurs à 52 137 euros.
Le joueur pourra :
- Soit accepter la baisse de salaires formulée par le club en cas de relégation ;
- Soit être libéré de son contrat au 30 juin sans indemnité s’il refuse la baisse de salaire proposée.
En cas de refus et de maintien de la relation contractuelle par accord des parties, le joueur se verra appliquer la diminution collective de 20 %.
En cas de remontée la saison suivante le club devra alors, par rapport aux conventions passées, rétablir les conditions de rémunérations initialement prévues."
Le club a également anticipé une descente
Il semble que le board stéphanois ait anticipé une relation au cours de ses derniers mois. Si on reprend un article de l'Equipe publié le 22 mars dernier, l'évolution de la masse salariale aurait été pensée en amont. Extraits.
"À défaut de faire venir de nouveaux joueurs l'été dernier, l'ASSE s'est attachée à ne pas perdre ses meilleurs jeunes. Pour y parvenir, le club a offert un premier contrat professionnel à une dizaine des plus prometteurs de son équipe réserve et prolongé douze espoirs jouant déjà pour la plupart en Ligue 1 (Green, Gourna-Douath, Moueffek, Sow...) Ce recrutement interne s'est effectué en ne dépassant pas le plafond de 50 000 euros brut par mois. Il a donc entraîné un surcoût pour payer les mêmes joueurs, faisant courir un risque, en cas de relégation.
Selon l'article 761 de la charte du football professionnel, un club peut alors, au mieux, baisser les salaires de 52 136 euros brut mensuels (et moins) de 40 %. Au pire, c'est-à-dire en cas de refus du joueur, ce dernier peut partir libre, sans indemnité, ou accepter de rester en L2 en se voyant appliquer une diminution collective de 20 %.
Là encore, le club stéphanois a anticipé l'impact économique d'une descente. Pour le minimiser, il a rajouté une clause dans les derniers contrats. Elle prévoit un salaire divisé par deux en cas de descente. En prolongeant de deux ans le 26 août (soit jusqu'au 30 juin 2024), Mickaël Nadé (22 ans) a, par exemple, vu son salaire brut mensuel grimper de 6 000 € à 20 000 €. Il dégringolera à 10 000 € si les Verts vont en L2. Et reviendra à son taux normal en cas de remontée."