Invité de l’émission En OFF de Sacha Tavolieri, Stéphane Stassin a livré un témoignage puissant sur les coulisses de l’arrivée de son fils Lucas à l’ASSE. Entre pressions du mercato et ambitions stéphanoises, le père de l’attaquant raconte l'été 2024 qui a mené au transfert le plus cher de l’histoire du club.

Alors que le mercato touchait à sa fin, l’ASSE entre en scène. Une prise de contact décisive. « Saint-Étienne arrive dans la dernière semaine. Club mythique, vrais supporters… Pour Lucas, c’est magnifique », explique Stéphane Stassin. Très vite, les dirigeants stéphanois présentent un projet structuré, ambitieux et détaillé sur trois ans.

La première saison doit servir à stabiliser le club en Ligue 1, avec des ajustements possibles au mercato d’hiver. La deuxième vise clairement l’Europe. La troisième, le haut du tableau. De quoi séduire un jeune joueur désireux de s’inscrire dans un processus de progression cohérent. « Le plan convenait parfaitement à Lucas. On a senti un club qui veut mettre les moyens pour atteindre ses objectifs. »

La finalisation du transfert se joue dans l’urgence, presque dans un film : « Ça s’est fait durant les dernières heures… On a pris un jet dans les dernières secondes. » Une anecdote qui illustre la vitesse avec laquelle l’opération s’est emballée.

La pression du “plus gros transfert de l’histoire de l'ASSE” : attentes immenses et réalité à rappeler

“On aurait dit que Messi arrivait à Sainté”

Si l’ASSE a réussi son gros coup, Lucas Stassin débarque avec une étiquette lourde à porter : celle de la recrue la plus chère de l’histoire du club. « Lucas arrive avec une pancarte dans le dos. Une pression énorme. Certains pensaient que Lionel Messi arrivait », confie son père. Un engouement incroyable, nourri par la ferveur singulière du public stéphanois.

Stéphane Stassin rappelle toutefois que son fils reste un jeune joueur en construction : « Lucas a du potentiel, mais il est loin d’être ce phénomène. » Le club, lui, avait pourtant annoncé vouloir lui laisser du temps pour s’adapter. Une volonté louable mais difficile à maintenir dans un environnement où l’attente explose dès l’instant de la signature. « À Saint-Étienne, le football, c’est une religion. Les supporters attendaient qu’il claque un doublé dès le samedi… »

“Oui, la pression l’a impacté… mais il l’a transformée en positif”

Stéphane Stassin ne cache pas que son fils a souffert : « Oui, la pression l’a impacté, forcément. Mais il a cette force de bien la gérer et de la transformer en positif. » L’adaptation est compliquée. Lucas quitte la maison, découvre un nouveau championnat, une nouvelle vie, et prend seul un appartement. « Il avait cette pancarte dans le dos pendant des semaines. C’était une période difficile. »

Un détail révèle le poids du moment : le matin même du transfert, le directeur sportif de Westerlo lui annonce qu’il peut partir… mais qu’ils le vendraient aussi très bientôt s’il décidait de rester. « C’était beaucoup d’argent pour Sainté, mais c’était sa valeur », rappelle son père.

Petit à petit, Lucas s’intègre, progresse, trouve ses marques dans un environnement exigeant mais passionné. Une montée en puissance à l’image de sa personnalité : déterminée et persévérante.

Malgré cette pression immédiate, la famille Stassin apparaît déterminée à traverser cette période avec lucidité et patience. L’avenir de Lucas à Saint-Étienne repose désormais sur sa capacité à progresser dans un contexte exigeant mais passionné, à la mesure d’un club qui veut retrouver son rang.