Trente ans après leur collaboration à l’ASSE, André Laurent et Lubomir Moravcik ont partagé un moment fort en Slovaquie. L’ancien président et le génial meneur de jeu stéphanois entretiennent une relation précieuse, bien au-delà du football.
André Laurent, président de l’AS Saint-Étienne entre 1983 et 1993, a récemment rendu visite à Lubo Moravcik, figure emblématique des Verts au début des années 1990. Le lieu ? Nitra, ville natale de l’ancien numéro 10, et Bratislava, capitale de la Slovaquie. Un voyage placé sous le signe de l’émotion, des souvenirs… et du golf.
Des retrouvailles symboliques
Tous deux passionnés de la petite balle blanche, c’est sur un green, loin du Chaudron, qu’ils se sont retrouvés pour partager deux jours marqués par la complicité. « Lubo nous a superbement reçus », confie André Laurent au Progrès, soulignant la générosité, la culture et l’humilité de celui qu’il avait fait venir en 1990 après une brillante Coupe du Monde avec la Tchécoslovaquie.
Une fidélité précieuse dans le monde du football
Si les trajectoires se sont séparées en 1993 pour l’un, puis en 1996 pour l’autre, les liens sont restés solides. La tentative de transfert de Moravcik à l’OM orchestrée par Bernard Tapie reste un épisode marquant de leur collaboration. À l’époque, André Laurent avait prolongé et revalorisé son meneur de jeu, qui préféra rester fidèle aux Verts.
« Grâce à vous, j’ai fait fortune », glisse encore aujourd’hui Lubo à son ancien président. Une reconnaissance sincère, rare dans un football où les relations s'effacent souvent avec le temps. Pourtant, tous deux partagent aussi une blessure : celle d’un projet avorté. « On était au milieu du chemin et ça s’est arrêté », confie Laurent.
ASSE un jour, ASSE toujours
Aujourd’hui retiré du monde du football, André Laurent continue de suivre les Verts à distance. Il ne se rend plus au stade, mais garde un œil sur les résultats. « Je trouve que le début de saison est plutôt bon. J’ai l’impression que le groupe est solide », glisse-t-il dans Le Progrès, avec une pointe de fierté mêlée à de la nostalgie.
Entre souvenirs d’une époque charnière et moments de vie partagés, Laurent et Moravcik témoignent que l’ASSE, au-delà du terrain, sait aussi tisser des liens humains profonds et durables.
Source : Léana Verriere – Le Progrès