Après neuf journées de Ligue 2, l’ASSE et l’ESTAC affichent un bilan strictement identique : 20 points, six victoires, deux nuls et une défaite. Deux leaders au profil quasi similaire… mais aux styles de jeu opposés.

Difficile de faire plus serré. L’ASSE et Troyes pointent en tête du championnat avec le même total de points (20), le même nombre de victoires (6) et le même réalisme offensif : 19 buts marqués chacun.

Deux bilans identiques, deux prétendants solides

Derrière cette égalité parfaite, une légère différence défensive : 9 buts encaissés pour Troyes contre 10 pour Sainté, un écart minime.
Les buteurs aussi se répondent coup pour coup : Bentayeb (5), Assoumou (4) et Adeline (3) pour l’ESTAC, tandis que Stassin (4), Davitashvili (4), Boakye et Cardona (2) mènent la danse côté stéphanois.
Deux attaques productives, mais deux philosophies bien différentes.

L’ASSE, la maîtrise technique

Sous les ordres d’Eirik Horneland, les Verts ont trouvé un équilibre fondé sur la possession et la précision. Avec 63,4 % de possession moyenne, l’ASSE domine ce classement de très loin, preuve d’un style fait de patience et de construction.
Les chiffres confirment cette identité : 554 passes réussies par match, soit près de 400 de plus que Troyes (379). Le jeu stéphanois se distingue aussi par un nombre limité de passes longues (19,9 par match - 16ème de L2 en la matière !), préférant les circuits courts, le mouvement et la justesse.
Les expected goals (15,1) et les 238 ballons touchés dans la surface adverse traduisent une attaque capable de se créer des occasions franches sans surjouer. Horneland a bâti une équipe méthodique, tournée vers la maîtrise et la répétition des séquences.

Troyes, la verticalité efficace

L’ESTAC, de son côté, adopte une approche bien plus directe. Moins de possession (50,9 %), mais une efficacité redoutable. Les Troyens sont premiers au nombre de tirs cadrés (6 par match) et cinquièmes sur les passes longues (27 par rencontre).
Leur style repose sur la projection rapide, la puissance et la recherche systématique de la verticalité. Une philosophie qui colle parfaitement aux profils offensifs d’Assoumou et Bentayeb, deux attaquants capables de convertir le moindre espace.
Malgré une intensité similaire — 12,8 fautes par match contre 12,4 pour l’ASSE —, Troyes se distingue par un jeu plus direct, plus tranchant, là où Sainté privilégie le contrôle et la circulation.

ASSE - ESTAC : 2 leaders, 2 visages du même succès

Même efficacité, même ambition, mais deux chemins différents. L’ASSE brille par la maîtrise collective et la rigueur tactique, Troyes par la puissance et la vitesse d’exécution.
Si le classement ne les départage pas encore, la suite de la saison dira quelle philosophie s’imposera : celle du contrôle technique ou celle du réalisme vertical.
Une chose est sûre : les Verts ont trouvé leur alter ego, et la bataille pour la montée s’annonce aussi serrée que passionnante.

Source : FotMob