Comme après chaque rencontre, Patrick Guillou a livré sa chronique pour Le Progrès. Face à Clermont, l’ASSE a arraché une victoire sans briller, dans ce que le consultant décrit comme « un triomphe rafistolé ». Retour sur ce succès en demi-teinte.
Après deux semaines de trêve internationale, les Verts reprenaient la compétition sur la pelouse du Stade Gabriel-Montpied, avec l’ambition de conserver leur place de leader. Pourtant, les 45 premières minutes ont été à l’image de la météo auvergnate : ternes, décousues, hachées.
Clermont ouvre le score juste avant la pause, récompensant une première période plus engagée de leur part. L’ASSE, trop apathique et brouillonne, ne se procure que peu d’occasions franches. Comme le résume Patrick Guillou : « Des contrôles folkloriques, des passes dignes de tournois de quartier et des circuits de jeu ressemblant curieusement à des sudokus sans solution. »
Boakye-Stassin, duo gagnant à l'ASSE sur un temps fort éclair
Le réveil a bien lieu. Dès le retour des vestiaires, Horneland ajuste son dispositif en lançant Miladinovic et Stassin. Un coaching payant. En l’espace de 11 minutes, les Verts renversent totalement la situation.
D’abord, Boakye égalise à la 51e minute sur un excellent travail de récupération et de projection. Puis, à la 62e, sur un centre millimétré de Cardona, Stassin s’arrache pour inscrire son premier but de la saison et offrir un avantage décisif à l’ASSE.
Ce quart d’heure de qualité contraste fortement avec le reste du match. Comme l’explique Guillou : « À Clermont, ce triomphe rafistolé symbolise le compteur qui tourne. » Une victoire importante, certes, mais loin d’être rassurante.
Horneland entre bricolage et efficacité
Le coach norvégien ne s’est pas caché après la rencontre, qualifiant la prestation de « pire match de la saison ». Entre blessures, retours tardifs d’internationaux et ajustements tactiques, Horneland a dû improviser. Une performance minimaliste mais efficace.
Guillou souligne la complexité de la mission : « Monsieur Bricolage est à plaindre : des blessés de dernière minute, des internationaux rentrés tardivement, des égos à gérer et des objectifs à atteindre. » Et de rappeler, non sans ironie : « Heureusement que l’ASSE a un actionnaire puissant, le plus bel effectif de Ligue 2, un entraîneur que l’Europe nous envie, le plus gros budget, le meilleur public et la plus belle ambiance de France. »