L'ASSE affrontait le Paris FC ce vendredi à 19h00. Cette rencontre était la quatrième rencontre amicale de préparation des stéphanois. L'occasion de continuer la montée en puissance après deux victoires encourageantes contre Carouge (3-1) et Troyes (1-0). Voici la réaction d'Eirik Horneland à l'issue de la rencontre.
Eirik Horneland est un homme de principes, mais aussi un homme de résultats. Alors que l’ASSE s’apprête à débuter sa saison 2025-2026 sur la pelouse de Laval (samedi 9 août, 20h), le technicien norvégien semble déjà en mode championnat. Fini le temps des rotations massives pour équilibrer les temps de jeu : « J’ai perdu assez de temps comme ça », aurait-il soufflé en interne. Après une défaite frustrante contre le Servette (2-3) où il avait donné leur chance à beaucoup de joueurs, Horneland a tranché.
Contre le Paris FC, c’est ce qu’il estime être son « meilleur onze du moment » qui a débuté. Résultat ? Une gifle (0-3) à Thonon et une prestation qui a ravivé les pires souvenirs de la saison dernière. Le coach, en colère, a tenu ses joueurs dans le vestiaire pendant quarante longues minutes après le coup de sifflet final selon le Progrès.
Horneland et le syndrome de la saison passée
La seconde période ratée face au Servette n’était visiblement pas un simple accident. Les manques dans l’intensité des duels, la fébrilité défensive et une attaque désorganisée ont ressurgi contre le Paris FC. Ce qui inquiète Horneland, ce n’est pas seulement le score, mais surtout l’état d’esprit affiché. L’ASSE a manqué de mordant, de discipline et de structure, trois piliers pourtant essentiels dans la philosophie du coach scandinave.
Dans le vestiaire, il a pointé du doigt « un manque de concentration et d’implication inacceptable ». Ce vendredi, l’ASSE a semblé souffrir face à une équipe parisienne bien mieux structurée, plus sûre de ses principes de jeu. Un constat amer pour un entraîneur qui pensait avoir remis de l’ordre dans les rangs stéphanois.
"C'est une performance catas-trophique, vraiment faible dans tous les aspects du jeu.
On a eu du mal à construire nos attaques depuis l'arrière. Il va falloir trouver des explica-tions, mais ce n'est pas la meilleure manière de préparer la reprise du championnat.
J'espère évidemment que l'on sera prêt pour Laval. Jai l'impression que l'on a fait un pas en arrière par rapport au match contre le Servette.
Joshua (Duffus) a amené beaucoup d'énergie, c'est une bonne chose d'avoir, à nou-veau, un avant-centre." Des propos tirés du Progrès.
Pressing haut et conservation : trop peu pour espérer
Tout n’a pas été à jeter dans ce match, et Horneland le sait. Son équipe a montré quelques séquences intéressantes dans le pressing haut, signature de son approche tactique. La conservation du ballon a parfois été propre. Mais ces phases positives sont restées sporadiques, sans réelle continuité ni danger pour l’adversaire.
Le technicien de 50 ans exige beaucoup, et c’est aussi ce qui fait sa force. Il veut des joueurs prêts, mentalement comme physiquement, à tout donner dès la première journée. Le message est passé : plus d’expérimentations, plus de cadeaux. Ceux qui ne sont pas au niveau n’auront pas leur place.
Le temps presse, et Eirik Horneland n’a plus l’intention de gaspiller la moindre minute. La préparation estivale touche à sa fin. Place désormais à l’urgence des résultats.