Gaëtan Charbonnier, l'ancien attaquant de l'ASSE, s'est exprimé au Télégramme sur sa nouvelle aventure sportive. Après avoir dit au revoir au monde professionnel, il retrouve du plaisir dans une équipe de régional 1. Extraits.

Charbonnier raconte sa nouvelle vie

"Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je savais que j’allais descendre en intensité, mais là où je suis agréablement surpris, c’est dans les intentions de jeu, la qualité technique. On peut se permettre de faire des phases de jeu hyper intéressantes, donc c’est bien. Ça me permet de continuer à jouer, de prendre du plaisir. Parce que j’en prends et on en prend tous ensemble.

J'ai rejoint mon frère Valentin, présent au club depuis six ans et entraîneur pour la deuxième saison consécutive. Il habite aux Sables-d’Olonne, moi juste à côté. On a une heure de route, qu’on fait ensemble, ça se fait bien. C’est un style de vie qui me correspond, des villes qui nous correspondent, à taille humaine.

C’est vrai que plus les années avançaient avec le monde pro… Il y a des groupes où le relationnel humain est bon, d’autres où ce n’est pas à 100 % le top. Ici, dans la vie de groupe, franchement, c’est un régal. Après les entraînements, on reste très souvent ensemble, c’est top. Dans l’état d’esprit, la vie de groupe, les relations humaines, je m’y retrouve.

"Aujourd’hui, on attend des joueurs à ce qu’ils courent 10 à 15 km par match, que ça coure vite… Je ne suis pas dupe, ce n’est pas forcément mon football." (Charbonnier, ex ASSE)

Je suis amené à effectuer quelques séances spécifiques auprès des catégories de jeunes. Je donne également un coup de main dans la structuration du club, notamment au niveau de la communication. On veut que, s’il y a une belle surprise avec une montée en fin de saison où d’ici deux ans, le club soit prêt à évoluer en N3. J’essaie d’apporter ce que je peux, mais je n’arrive pas avec mes grands sabots, en disant : " Il faut faire ci, il faut faire ça."

J'ai encore envie de jouer, mon âme de joueur est encore là. Dans le monde pro, il y a un critère de plus en plus primordial, plus les années avancent : le critère athlétique, physique. Moi, je suis grand, je ne vais pas vite. Aujourd’hui, on attend des joueurs à ce qu’ils courent 10 à 15 km par match, que ça coure vite… Je ne suis pas dupe, ce n’est pas forcément mon football. Je joue plus avec mes qualités, je joue plus avec mon cerveau qu’avec mes qualités physiques. Ça a fait ma carrière, et j’en suis très content. J’ai toujours gardé ça, donc je le garderai jusqu’au bout."

Une belle aventure pour l'ancien joueur de l'ASSE à qui nous souhaitons le meilleur.