Très attendu, Lucas Stassin a fait ses débuts sous le maillot Vert vendredi. Le buteur belge de 19 ans n'a pas sa langue dans sa poche. Il a répondu aux questions du média belge Nieuwblad. Extraits.

 

Les premiers jours de Lucas Stassin

Lucas Stassin (ASSE) : "Je suis dans l'hôtel’ à Saint-Étienne, dans les chambres pour les jeunes internes. Petites chambres. Mais bon, c'est temporaire. Dans deux semaines, j'aurai mon appartement."

"Mon transfert à l'ASSE ? Le matin du dernier jour du mercato – nous jouions contre Genk le soir – mon père m'a réveillé pour me dire que Westerlo avait accepté l’offre de Saint-Étienne cette nuit-là. Avant cela, nous étions déjà en discussion, mais Westerlo voulait neuf millions. Saint-Étienne ne proposait initialement que 6 à 7 millions. Jusqu'à ce qu'ils finissent par accepter le prix demandé. Westerlo m'a laissé le choix. J'ai dû décider rapidement. Mon père, qui avait déjà joué en deuxième division française à Angers, m'a dit : "La Ligue 1 à 19 ans, c'est une opportunité que beaucoup prendraient". Et donc, nous sommes partis en jet privé, par nécessité. Tu arrives, tu passes immédiatement les tests médicaux, tu examines attentivement le contrat : c'était une journée chargée. Finalement, je suis arrivé ici avec seulement une valise, des chaussures de sport, des crampons et des vêtements de ville. Ma famille apportera d'autres vêtements cette semaine. Ce sont les plus importants. Et peut-être aussi la PlayStation."

Le 76 était mon premier numéro à Anderlecht. C’est l'année de naissance de mon père. Donc, je l'ai toujours gardé. Ici en France, les numéros élevés ne sont pas autorisés. Et il n'y avait plus beaucoup de choix. J'ai donc opté pour le numéro 32, une référence à l'indicatif téléphonique de la Belgique." (sourire)

L'ASSE préférée à Sunderland

Lucas Stassin (ASSE) : "Sunderland ? Ils avaient pris contact en premier. La deuxième division anglaise est une très bonne compétition, mais aussi un risque, car il était difficile de prévoir s'ils allaient être promus. À Saint-Étienne, lors du premier appel vidéo, ils m'ont montré beaucoup de données sur mes matchs. Ils ont expliqué que j'étais très efficace par rapport à mes expected goals. Ils ont aussi vu mon évolution à Westerlo, qui selon eux n'avait pas encore atteint son plafond."

"J'ai beaucoup évolué à Westerlo. J'étais le plus jeune dans le vestiaire avec les Wallons – Nacer Chadli, Mathias Fixelles, Pietro Perdichizzi et Sinan Bolat – et ils m'ont beaucoup conseillé. Je dois aussi beaucoup à Damien Broothaerts, qui est devenu cette saison le kiné de Westerlo. En quelques mois, il a fait un travail incroyable. Quand je reviendrai en Belgique, je m'entraînerai encore avec lui."

Anderlecht va le regretter

Lucas Stassin (ASSE) : "Anderlecht ? "Peut-être qu'ils avaient raison de me vendre. Mais j'étais toujours au rendez-vous : sur le terrain, je marquais, comme on l'attendait de moi. Peut-être que je n'étais pas le meilleur à l'entraînement, mais j'étais là lors des matchs. Mieux vaut ça que l'inverse." (rire) "Ils ne l'admettront probablement pas, mais ils doivent maintenant avoir des regrets, oui. J'aurais pu y faire quelque chose. Je ne suis pas un cas isolé. Simion Michiez a été vendu au Slavia Prague, Ilay Camara est passé du RWDM au Standard, Noah Sadiki a failli aller à Lyon. Nous avions une superbe équipe avec les jeunes, il ne nous manquait que du temps de jeu pour continuer à progresser. El Khannouss est aussi parti discrètement et regarde ce qu'il fait maintenant. Ils n'ont pas réussi à retenir Karetsas non plus. Alors que, comme joueur formé à Anderlecht, on ne pense jamais à partir, sauf peut-être pour le Real Madrid. (rire) Anderlecht a une nouvelle politique de transfert, mais ils ne doivent pas oublier leur centre de formation. Il y a beaucoup de talents. Le club doit encore trouver le bon équilibre. Mais peut-être qu'ils me rachèteront plus tard, hein." (rire)"

Lucas Stassin bien accueilli

Dylan Batubinsika ? (qui a joué en Belgique) Il ne m'a pas encore jeté par terre. (rire) Mais il était absent cette semaine avec l'équipe nationale du Congo. J'ai été très bien accueilli ici. Notamment par Dennis Appiah, qui connaissait encore mon père des U21 d'Anderlecht. Tout le monde me dit que le football ici est plus physique et plus rapide. Mais il y a des joueurs de Ligue 1 qui viennent en Belgique et ne jouent pas. La Belgique est une compétition difficile. À part cela, et la distance avec ma famille, le changement n'est pas si grand. La France n'est pas très différente de la Belgique. À Westerlo, on parlait anglais, néerlandais et turc. Très peu de français. Et ici, c'est uniquement en français. De ce point de vue, c'est même plus facile." (rire)