Bernard Lions était l’invité du Sainté Night Club ce lundi soir. Le journaliste de l’Equipe a commenté l’actualité de l’ASSE. Extraits.

Un avenir radieux pour l’ASSE

Bernard Lions (L’Equipe) : « J’ai l’impression que vous êtes tous défaits et abattus. Je vous rappelle quand même que Sainté est de retour en Ligue 1 et que le club a été enfin vendu. Donc jusqu’ici, tout va bien. Le club est vendu avec un milliardaire canadien qui va refaire de l’ASSE un grand club. Tout va bien les amis. Je suis factuel. Saint-Etienne était au bord du gouffre au printemps et en 48 heures, de façon absolument miraculeuse, le club est remonté en Ligue 1. Et le lendemain, l’officialisation tant attendue depuis pratiquement une décennie du départ de Bernard Caïazzo et de Roland Romeyer a été officialisée. Qui plus est par un milliardaire canadien qui a des fonds illimités. L’avenir s’annonce meilleur pour les Verts. Tout va bien. »

Des Verts limités

Bernard Lions (L’Equipe) : « Contre une équipe Monégasque qui n’était pas prête, tu aurais pu arracher un point. Contre le Havre, ils n’ont pas été mauvais les Stéphanois, mais je les ai trouvés limités. Limités techniquement. Mais par contre, à Brest où j’étais samedi soir, je les ai trouvés à la fois mauvais et nuls. Et je trouve qu’il y a quelque chose d’assez symptomatique. Au niveau de l’état d’esprit qui me fait dire que la magie, l’euphorie de la montée, c’est déjà envolé malheureusement. Ils prennent 4 buts sur coup de pieds arrétés. C’est question d’état d’esprit, de mentalité. Après, on peut parler de tactique en individuel, en zone, sur les coups de priorité, ce n’est pas le problème. Quand tu as une phase de jeu arrêté, la base, c’est déjà de t’imposer dans les duels si tu ne veux pas prendre le but. Ils en avaient déjà pris 2 sur coup de pied arrêté contre Le Havre. Et là, il y a quelque chose qui cloche. Et qui cloche vraiment. Chacun aura son analyse, moi, j’ai mon avis. Mais c’est ça qui m’inquiète, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune progression. Ces Verts sont en phase totale de régression, et on va dire les choses comme elles sont : au point mort. »

L’ASSE part de loin

Bernard Lions (L’Equipe) : « Il y a quand même un constat très facile à faire. Et qui est incontestable. En début de saison de l’année dernière, Sainte-Étienne avait une équipe, pour accrocher les barrages dans les 5-6. Après ce qu’a changé, c’est le mercato d’hiver, le retour de Maçon et surtout les apports de Mbuku et de Cardona. Il ne reste pas moins qu’à la fin de la saison, tu es monté en Ligue 1, en ayant perdu 11 matchs sur 38 de Ligue 2. Pour rappel, le Havre, il y a 2 ans, était monté en ayant perdu 3 matchs. Une équipe comme Metz était montée en perdant six matchs. Tu en as perdu 11. Tu commences cette saison sans Mbuku et sans Cardona. Ça veut dire que tu as une équipe qui est de niveau top 5, top 8 de Ligue 2. »

Donc au coup d’envoi de cette saison, tu n’as absolument aucune possibilité, aucune perspective de te maintenir. Je suis désolé de le dire. À Monaco, je pensais que j’allais en prendre trois. Avant le match, j’ai croisé pas mal de supporters qui me disaient « alors Bernard, qu’est-ce que t’en penses ? » Je n’osais pas trop le dire, mais je me dis « je ne vois pas comment ils peuvent battre le Havre ». Et ce n’est que le Havre. C’est ton championnat, parce que c’est important de battre des équipes comme le Havre. À Brest, j’y suis allé, mais je ne me faisais aucune illusion. Absolument aucune illusion. Le foot, c’est comme dans la vie, c’est quand même très rationnel. »