L’ASSE s’est offert la saison dernière une remontée dans l’élite du football français. Après deux saisons difficiles où il a fallu batailler jusqu’à la prolongation des barrages de L1, les Verts sont enfin en ligue 1. Ils seront parmi les 18 meilleures équipes françaises. Mais sans Ibrahima Wadji, la messe aurait pu être différente. Dans un entretien pour le compte Ligue 1, Ibrahima Wadji et ses coéquipiers racontent ce moment inoubliable

Ibrahima Wadji : « Ma saison ? C’est comme Saint-Étienne cette année : On n’a pas lâché C’est à l’image de notre saison, c’est irrationnel. Je suis venu conclure le travail qu’on a débuté au début de la saison. L’histoire s’est écrite de la plus belle des manières. J’étais content pour moi et j’étais content aussi pour le club. »

Loïc Perrin : Que ce soit lui qui marque ce but alors qu’il a galéré toute la saison, je pense que c’est une juste récompense.

Ibrahima Wadji : « Si je m’attendais à mettre ce but ? Je suis avant-centre ! Je m’attends à quoi ?! Si je rentre sur le terrain, c’est pour marquer des buts ! C’est mon objectif et mon travail. Oui, je m’attendais à marquer ce but. Sérieusement, avant de jouer ce match-là, les gens me disaient : “C’est toi qui vas marquer le but de la montée”.

Moi je disais : “Mais je ne suis même pas sur le terrain !”. J’étais à la salle de kiné. Comment quelqu’un qui est à la salle de kiné peut marquer le but ? »

Wadji : « La saison dernière, c’était la pire saison de ma carrière de footballeur »

Au club, tout le monde a cru que tu allais marquer le but. Même les supporters sur les réseaux sociaux disaient que tu allais marquer le but de la montée. Comment ça se fait, comment est née cette prophétie autour de ton cas ? Je ne sais pas !

Ibrahima Wadji : « Le but, ça vient de tout le monde parce que eux l’ont déjà vu avant que je le marque. Tout le monde disait “on savait, on savait !” L’histoire était déjà écrite ! C’est ça, l’histoire était déjà écrite. Tout le monde le voyait, ils voulaient que je le marque, ils voulaient tellement que ça se réalise ! Voilà, ils voulaient que ça se réalise. Chacun m’a souhaité ça. Ils ont souhaité que je marque ce but-là.

Dennis Appiah : « Le jour du match à la marche avec Irvin Cardona on lui dit : “il va marquer” il nous dit d’arrêter de prédire les choses, ça sert à rien et tout, et puis finalement ça arrive donc c’est exceptionnel. »

Ibrahima Wadji : « La saison dernière, c’était la pire saison de ma carrière de footballeur. C’était difficile, mais au fur et à mesure, j’ai eu beaucoup de soutien de mes coéquipiers, du staff, du staff médical et des dirigeants. Ça m’a remotivé à plus travailler. À un moment donné allait finir par payer. C’est pour ça que je n’ai pas lâché. J’ai vu le soutien qu’ils m’ont donné. Ils étaient là, ils n’ont pas lâché. J’étais blessé, je ne pouvais pas lâcher parce que le soutien était là. Tout le monde était là pour moi, pour me soutenir. »