Nolan Roux était présent dans le Sainté Night Club ce lundi soir. L’occasion de revenir sur le début de saison des Verts. L’ancien buteur de l’ASSE ne mâche pas ses mots. Extraits.

Nolan Roux septique sur la stratégie des Dirigeants

Nolan Roux (Ex-ASSE) : « Aujourd’hui, tu ne crées pas une équipe, tu crées des joueurs. J’avais peur de ça, j’avais peur de dire, mais l’ASSE, c’est une équipe. C’est une équipe, ce ne sont pas des individualités. Ce n’est pas un empilement. Aujourd’hui, il y a les datas. Il faut se mettre à la page. Des joueurs qu’on recrute sur ordinateur. Ça, je le comprends tout à fait. Mais un, deux, trois, quatre, cinq. Mais il ne faut pas leur demander de maintenir une équipe, de leur demander de tenir une équipe.

L’équilibre des âges dans un vestiaire ? Je l’ai vu quand j’ai commencé à Lens, quand je suis arrivé à Brest. Je l’ai vu à Lille aussi, où il y avait des jeunes. Il y avait Lucas Digne, il y en avait plein. Mais par contre, même si c’était des très bons joueurs de chaque ligne, il y avait des membres du vestiaire qui étaient là pour dire stop. Aujourd’hui, tu as des effectifs où cet équilibre se perd un peu. Il y a plein de choses qui rentrent en compte maintenant. Avant, les jeunes qui étaient sur le terrain, on ne leur donnait pas la responsabilité de faire maintenir un club ou de faire lever un stade. On leur disait juste de prendre leur chance, « amuse-toi, t’as le temps, ne t’inquiète pas. Ils avaient un peu plus le facteur insouciance. »

Le pari de l’ASSE

Nolan Roux (Ex-ASSE) : « Un pari très risqué, il faut voir si ça passe. C’est le pari d’aujourd’hui. C’est le pari qu’un club qui a été repris et qui mise sur les jeunes. Les jeunes, c’est très bien. Il en faut. Il en faut beaucoup parce que ça apporte beaucoup de choses. Mais il ne faut pas leur donner les clés parce qu’ils ne peuvent pas assumer ça. Alors, il y en a un ou deux ou trois ou quatre qui vont se révéler, forcément. Mais les anciens, ils ont besoin aussi d’avoir des cadres avec eux. Il en faut. C’est comme ça la Ligue 1, ce n’est pas aléatoire. Il faut trouver la formule entre les jeunes et les anciens. Il y en a moins, certes, mais il faut un peu trouver ce schéma. Il sera difficile à trouver. Très difficile. »

C’est une année de transition. C’est une année où le club monte, une année où le club est racheté. Tout ça rentre en compte.

Parler de dégraissage ? Je n’aime pas ce mot parce que j’ai été joueur de foot. Je sais aussi ce que ça veut dire. Ça veut dire, toi, tu as fait deux ans, dégage. Il faut l’accepter quand on est joueur de foot. Mais pourquoi je partirais et pourquoi je resterais pas ? Pourquoi moi, je n’aurais pas mon rôle dans l’équipe ?  »