L’Olympique Lyonnais, le meilleur ennemi de l’ASSE, traverse une période délicate. Si le club dirigé par Jean-Michel Aulas depuis la fin des années 80 a eu sa période de gloire dans les années 2000, les choses ont bien changé. Le président historique de l’OL s’en est allé et a laissé sa place à John Textor, à la tête de l’OL depuis décembre 2022, et qui cherche à restructurer son empire multisport, tout en tentant de maintenir le club lyonnais à flot. Il semblerait que la tâche soit ardue au vu des difficultés financières rencontrées par l’OL…

John Textor, dont la société Eagle Football détient 78 % de l’Olympique Lyonnais, exprimait il y a peu son désir de céder sa participation de 45 % dans le club anglais Crystal Palace. Cette vente, qui s’inscrit dans une stratégie de rationalisation de son portefeuille, lui aurait permis d’investir dans un autre club de Premier League : Everton. Le club de Liverpool, qui inaugurera un nouveau stade en 2025, attirait Textor par son potentiel commercial, bien que ses ambitions en termes de compétitions européennes soient limitées à court terme.

Des tractations outre-Manche et au milieu, l’OL !

Textor, assisté d’un partenaire non identifié, a, en août dernier, déjà soumis une offre pour acquérir Everton. Ce mouvement s’inscrivait dans sa volonté de contrôler un club anglais, afin de renforcer les synergies au sein de son groupe multisport, où l’OL occupe une place centrale. Cependant, la vente de ses parts dans Crystal Palace, bien qu’en bonne voie, ne s’est jamais finalisée. C’est finalement Friedkin qui aurait trouvé un accord avec le club de Liverpool. The Athletic explique que le groupe américain va racheter toutes les actions de Farhad Moshiri et que l’officialisation de cette vente devrait avoir lieu d’ici environ 3 mois.

Alors que Textor se concentre sur l’expansion de son empire, l’Olympique Lyonnais traverse en outre une crise financière sans précédent depuis son retour sur le devant de la scène au début des années 2000. Le club a récemment annoncé un plan de départs volontaires qui pourrait concerner jusqu’à 90 employés. Cette décision fait suite aux « difficultés de trésorerie » rencontrées par le club ces dernières semaines, poussant Eagle Football Group à injecter 40 millions d’euros de fonds pour stabiliser les finances de l’OL comme l’explique le journal L’Equipe.

Cette mesure de réduction des coûts, couplée à la vente des parts dans Crystal Palace, souligne la nécessité pour Textor de trouver des solutions rapides afin de rééquilibrer les comptes. En dépit de ses grandes ambitions, notamment celle de concurrencer le Paris Saint-Germain et de ramener l’OL en Ligue des champions, les réalités économiques de la Ligue 1 et les perspectives limitées de revenus pour les clubs hors podium pèsent lourdement sur le club rhodanien.

L’Olympique Lyonnais a perdu de sa superbe !

John Textor se retrouve à un carrefour : d’un côté, son rêve d’un groupe multisport puissant, capable de rivaliser avec les grands d’Europe ; de l’autre, la gestion de la crise financière qui secoue l’Olympique Lyonnais. Dans l’absolu, son désir d’acquérir Everton, voire Queens Park Rangers, montre une stratégie d’expansion ambitieuse, mais aussi risquée, alors que le club phare de son groupe, l’OL, cherche désespérément des solutions à court terme pour garantir sa survie économique.

L’avenir de l’OL dépendra donc autant des décisions financières de son propriétaire que de la capacité du club à renouer avec le succès sportif. Dans l’immédiat, la priorité semble être de redresser les comptes et d’adapter le club aux nouvelles réalités du football français, où la concurrence est rude et les marges de manœuvre financières se réduisent. Ce double objectif, entre gestion économique d’un club et projets expansionnistes, pourrait bien redéfinir l’avenir de l’OL, qui a décidément bien perdu de sa superbe…