Vincent Labrune, président sortant de la LFP, est candidat à sa réélection. Convaincu que personne d'autre n'aurait pu faire mieux que lui, il défend son bilan dans une interview donnée au journal L'Equipe. Il revient notamment sur les attaques dont il dit avoir été victime et la polémique autour du tarif d'abonnement à DAZN. Extraits.
Vincent Labrune, Président de la LFP : "Cela fait plus d'un an que le football français, la LFP et moi-même sommes l'objet d'attaques d'une rare violence orchestrées par un groupe d'individus avec le double objectif de saboter l'appel d'offres sur les droits audiovisuels et de faire exploser la gouvernance. On a coutume de dire : « les chiens aboient et la caravane passe ». C'est tout à fait d'actualité. Il est insupportable de lire et d'entendre de telles contre-vérités, d'avoir une telle réécriture de l'histoire qui relève de la malhonnêteté, du mensonge et du complotisme pur et simple."
Vincent Labrune dénonce des attaques
"L'épisode Mediapro a déclenché une rancoeur très forte de Canal+ contre la LFP et les clubs dont on paye encore aujourd'hui les conséquences. Le groupe Canal+ n'a pas participé à l'appel d'offres et n'a rien fait non plus pour que cela se passe bien... Sur les droits télé, c'est le marché qui dicte sa loi. On a été en contact avec tous les plus grands acteurs internationaux. Aucun n'a souhaité investir dans notre Ligue. Personne n'aurait pu pousser le marché jusqu'aux limites comme nous l'avons fait avec la venue de beIN Sports qui s'est faite, notamment, en raison des relations de confiance fortes entre ses dirigeants et ceux de la LFP.
Quand le clan des acheteurs (les médias) vous explique que vos droits, ça vaut zéro, celui des vendeurs (la LFP), dans le cadre d'une stratégie de négociation, dit plutôt que cela vaut environ un milliard... Si quelqu'un veut vendre son appartement 100 000 euros, il dit plutôt qu'il vaut 120 000 que 80 000... C'était une stratégie de communication pragmatique que j'assume. On a affronté des vents contraires d'un autre temps avec des ennemis puissants."
"Je ne suis pas le patron de DAZN"
"Je ne suis pas le patron de DAZN. Je ne fixe pas leurs tarifs. Le football est un produit premium qui a un coût. Mais cette offre est moins chère que celle pratiquée par nos voisins, à part l'Italie. J'ai bien conscience de cette difficulté. Mais pour pouvoir baisser les prix, il faut laisser le temps à un nouvel acteur de s'installer dans la durée. Désormais, les priorités absolues de la LFP et de nos clubs doivent être la lutte contre le piratage et le succès de notre projet commun avec DAZN. Nous avons la chance d'avoir pour la première fois un partenaire digital qui doit nous permettre d'accélérer le changement de notre modèle."