L’ancien capitaine de l’ASSE s’est confié au quotidien Sud Ouest sur son arrivée à Pau, sa saison compliquée dans le Forez et ses ambitions. Des mots qui éclairent les coulisses de son départ.

Anthony Briançon a retrouvé le sourire. Après une saison difficile à Saint-Étienne, marquée par un temps de jeu quasi nul, l’ex-capitaine des Verts a choisi de rebondir au Pau FC. Dans les colonnes de Sud Ouest, le défenseur central ne cache pas que ce choix a été motivé autant par le terrain que par la vie en dehors.

"Cela faisait un petit moment que je n’avais pas joué et je ne voulais pas réattaquer une saison avec une préparation tronquée. Quand le Pau FC a fait part de son intérêt, je n’ai pas hésité longtemps. Je connais le coach et j’ai aussi appelé Louis Mouton pour lui parler de l’intérêt de Pau. Comme on ne m’en a dit que du bien, j’ai pris ma décision rapidement même s'il y avait d’autres clubs qui étaient intéressés."

La recherche d’un projet "familial"

Briançon insiste sur le contexte humain de ce transfert : "Je cherchais plutôt une structure familiale intéressante. On m’a aussi dit du bien de la ville et c’est important, parce que je ne viens pas seul. Je dis souvent que pour nous, les sportifs de haut niveau, il y a 50 % de travail, mais la vie de famille compte tout autant. Il est important que l’on se sente bien."

L’ancien Nîmois ne s’est pas non plus lancé dans l’inconnu. Convaincu par la compétitivité du Pau FC, il s’est laissé séduire : "Pau est un club compétitif, qui enchaîne les belles saisons. Tous les feux étaient au vert."

Une saison "galère" à Sainté

Son passage récent à l’ASSE reste un goût amer. "Je sors d'une saison à Saint-Etienne qui a été galère malgré moi, parce que finalement, je n’ai jamais eu ma chance. Je me suis longtemps entraîné et j’ai essayé de me donner les moyens d’avoir du temps de jeu. Ça ne l’a pas fait et je me suis fait à l’idée que je ne jouerai pas, alors j’ai essayé de préparer l’avenir."

Dans l’ombre, Briançon a pris les devants pour revenir en forme : "Je me suis préparé seul de mon côté, je me suis fait opérer pour nettoyer mon genou."

Anthony Briançon : Pas revanchard, mais affamé

Le défenseur n’a pas l’esprit de vengeance, mais l’envie de montrer qu’il reste un joueur de haut niveau. "Je ne suis pas réellement revanchard, cependant, j’ai hâte que la saison débute pour prouver que tout va bien en enchaînant le plus de matchs possibles. J’ai faim de compétition ! J’ai été capitaine à Sainté, à Nîmes, et j’estime que je suis aussi là pour apporter mon expérience et mon vécu."

Et d’ajouter sur son rôle au sein du vestiaire : "J’ai déjà eu le coach à Nîmes et je sais qu’il m’a aussi pris pour ça. Pour apporter ce leadership et je ne vais pas me cacher là-dessus."

Un championnat homogène

Pour Briançon, la Ligue 2 reste imprévisible : "À part peut-être les grosses écuries comme Saint-Etienne ou Montpellier et leurs gros budgets, on peut dire que ce sera encore un championnat homogène. Il est difficile de prédire quoi que ce soit pour l’instant, d’autant que le mercato n’est pas terminé et que ce mois d’août n’est évident pour personne. Début septembre, on aura une idée plus précise des forces en présence."

Conscient que Pau ne joue pas dans la même catégorie financière que certains clubs, l’ex-Stéphanois prône d’autres valeurs : "On sait qu’on n’est pas un club historique avec des moyens illimités comme Sainté, mais il faut utiliser d’autres armes comme la grinta. Cela me fait un peu penser aux valeurs que l’on avait à Nîmes, à l’époque. J’ai l’impression de retrouver ça ici et ça me plaît parce que ce sont des valeurs qui me correspondent."

Et de conclure : "J’ai fait ma carrière là-dessus. Je pense qu’avec un groupe solidaire et bienveillant dans les moments difficiles, ça va marcher."