Convalescent depuis plusieurs semaines, Aïmen Moueffek fera bientôt son retour sur les terrains. Le milieu stéphanois réalise sa meilleure saison chez les Verts. Il s'est longuement exprimé auprès de nos confrères de Poteaux-Carrés. Extraits.

Aïmen Moueffek : "Ça va beaucoup mieux ! Je reviens bien et normalement je serai sur les terrains d'ici très peu de temps. D'ici deux semaines grand maximum à mon avis. 

J'ai ressenti des douleurs à la cuisse. Je n'ai pas voulu forcer et je suis sorti directement. C'était une douleur qui n'était pas là avant. Mais j'ai préféré ne pas prendre de risque.

Je crois que j'avais enchaîné 8-9 matchs, je me sentais bien. Mais ce n'est pas grave, c'est vrai que là je suis blessé mais ça ne va pas être un problème pour moi d'enchaîner des matchs à nouveau. Il reste pas mal de rencontres, la saison est loin d'être finie. En tout cas, je n'ai pas d'appréhension particulière sur le plan physique.

Laurent Batlles ? Je pense qu'il crie un peu plus que lorsque je l'avais en U15.(rires) ! Non, franchement, pour être honnête, c'est le même ! Dans le comportement, la façon de voir le jeu ... [...]
 Aujourd'hui, c'est pareil en L2. Quand ça n'allait pas, il aurait pu dire "allez-y, balancez", mais non, il a toujours eu cette volonté de bien jouer au football, de patienter et que ça finirait par sourire. C'est le même Batlles que j'avais eu au centre de formation.

Laurent BATLLES (Entraineur Saint-Etienne ASSE) during the Ligue 2 BKT match between Saint-Etienne and Rodez at Stade Geoffroy-Guichard on November 12, 2022 in Saint-Etienne, France. (Photo by Alexandre Dimou/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon sport


Son positionnement

Moi, je me sens bien quand j'attaque et quand je défends. Quand je me retrouve milieu défensif, je ne suis pas libre car je ne peux pas attaquer comme je veux. La priorité pour moi, là où je me sens le mieux, c'est quand je suis libre. Numéro 8 ça me convient bien, car je peux attaquer et défendre. Je suis partout, je ne suis pas fermé, pas bloqué. Je n'ai pas les mêmes responsabilités qu'un milieu défensif où tu as une relation avec les défenseurs et où tu es, en quelques sorte, l'équilibre du milieu de terrain. Quand je suis numéro 8, j'aime bien ce rôle "box-to-box", attaquer, défendre, être libre.

Moi j'aime beaucoup ce système (en losange) car je suis libre. C'est vrai qu'il y a plus de courses à faire car les milieux de terrain doivent plonger, apporter le surnombre en attaque. On laisse beaucoup d'espaces donc on doit revenir, mais compenser, faire les efforts, ce n'est pas un problème.

Un avenir en latéral droit ? Il y a pas mal de personnes qui veulent que je joue à droite ! (rires) Dans mon entourage, certains aiment bien me voir à droite, mais je dis stop direct (rires) ! Non, mais honnêtement, je préfère jouer au milieu, c'est là où je me sens le mieux. Mais je ne me prends pas la tête avec ça. S'il faut jouer à droite de la défense, je le fais. Si je suis performant, alors tant mieux. Je fais ce qu'il faut pour servir l'équipe. là-bas, j'imagine que ça doit être un super souvenir !

 

"Quand t'es d'ici, t'es du centre, t'es Stéphanois à 100%. Donc quand on perd, quand ça va mal"

Les supporters stéphanois ? Les gens qui ne connaissent pas Sainté, qui ne sont pas nés ici ou qui n'ont pas été au centre, ne peuvent pas comprendre les supporters. Il faut être d'ici pour comprendre. Sainté ce n'est pas un club comme un autre. Moi, j'ai compris leur réaction même si je déplore les violences.

Mais quand t'es sur le terrain, tu es acteur de la situation, t'es maître de la situation. Les supporters, je les comprends parce qu'ils n'ont aucun poids sur ce qui se passe sur le terrain. Dans les tribunes, tu vois le match, mais tu ne peux rien faire. Tu subis ce qui se passe, tu subis les défaites, la descente. T'as l'impression d'être impuissant. Tu ne peux qu'être derrière ton équipe, tu pousses et quand tu vois que ça ne donne rien, c'est frustrant.

Quand t'es d'ici, t'es du centre, t'es Stéphanois à 100%. Donc quand on perd, quand ça va mal, ça me touche plus. Il y a beaucoup d'avantages à jouer dans son club formateur, mais dans les moments durs, ça peut se révéler compliqué mentalement.