Ryad Boudebouz s'est rarement exprimé depuis son départ de l'ASSE. Il est revenu hier sur sa carrière et son passage dans le Forez. Retranscription de ses propos tenus dans Team Football.
Son transfert à l'ASSE
Ryad Boudebouz : « Du Celta je reviens au Betis, je fais le début de prépa, nouveau coach qui m’aime bien. Et à ce moment-là tu as Nabil Fékir qui signe chez nous au Bétis. Nabil arrive, il joue 10, moi, je joue 10. Je sais qu’ils lui donnent un salaire de dingue, équipe de France et tout… Il faut partir à ce moment-là. Je reste quelques jours avec Nabil, super mec, je lui explique comment ça se passe dans le club. J’essaye de le mettre à l’aise.
Et après, j'ai l’offre de Saint-Étienne et à ce moment-là, je n’hésite pas une seconde. En plus, à ce moment-là, c'est Ghislain (Printant) qui m’appelle et qui a pris la suite de Gasset. En gros, Rémy Cabella a l’offre en Russie et part, et Ghislain dit ‘Je veux Ryad’. »
L'épisode du téléphone
Ryad Boudebouz : « Au début, c'est compliqué. Ghislain était à la tête de l’équipe, mais tu as beaucoup de gens qui ne voulaient pas que ça soit lui. Donc au moindre au faux pas, ils voulaient que ça saute. Même moi, début compliqué, je n’étais pas au niveau. J’ai fait encore 2/3 erreurs, j’en fais toujours une ou deux. Un jour, je sors à la mi-temps, Ghislain me fait sortir, je ramène avec mon téléphone sur le banc, on me prend en vidéo avec mon téléphone, le bordel. »
La descente avec les Verts
Ryad Boudebouz : « La descente avec Sainté m’a fait du mal mentalement. C’est moi qui rate le penalty. Alors que tu me connais, je me suis accroché… J’ai eu des histoires avec Sainté, avec le coach là-bas Claude Puel, je n’ai pas joué pendant 7/8 mois.
Et quand je reviens j’avais tellement envie de bien faire, qu’on se maintienne… Parce que tu te fais des amis dans les clubs, même dans les supporters. Et ces gens-là, ce sont des bonhommes, ça ne sont pas les gens qui vont parler sur internet.
Ces gens-là sont vrais, comme moi. Et c’est moi qui rate le dernier penalty alors que j’étais sincère dans la démarche et tout.
Mentalement ça m’a fait du mal et il fallait que je parte, que je vive un autre truc. J’avais besoin d’avoir un autre truc pour me redonner envie de tout reniquer au foot. Et j’arrive dans un club en Arabie Saoudite qui est descendu en L2. C’est un grand club et il fallait remonter tout de suite. C’était excitant comme projet. J’ai fait une saison de dingue l’année dernière, de fou furieux : 9 buts, 9 passes en 24 matchs, on monte, on a arrosé tout le monde. »
Un regret dans sa carrière : « Franchement, que j’ai participé à la descente de Sainté en Ligue 2 ça me dérange. C’est la tâche noire. »
Ryad Boudebouz & Michela Maccali dans Carton Jaune ! Saudi Pro League, Serie A, Racisme et Mercato https://t.co/Vyj9M47Bzw
— TeamFootball (@TeamFootballFr) January 30, 2024