Les flops ne manquent pas ces dernières années du côté du Forez. Parmi les joueurs qui n'auront pas marqué positivement l'histoire de l'ASSE, Eliaquim Mangala trouve sa place. Ce dernier s'est exprimé cette semaine.
Aujourd'hui à Estoril, l'ancien défenseur des Verts est revenu sur ses six mois passés en Vert dans les colonnes de DH Les Sports. Voici un extrait relayé par nos confrères de Poteaux Carrés.
Eliaquim Mangala : "Je me sens parfaitement bien à Estoril. Je suis heureux d’être de retour dans le système. Après un an sans jouer, il a fallu réhabituer mon corps au rythme de la compétition.
Après un temps d’adaptation, et grâce à la bonne prise en charge du club qui m’a laissé le temps de revenir, je me sens à nouveau bien mentalement et physiquement même s’il ne me manque que le rythme des matchs.
J’ai signé pour un an afin de pouvoir me remettre sur pied et en fin de saison, on évaluera la situation. Je suis tombé dans un bon club, familial qui gère bien les choses. Je recommence dans un environnement sain.
Retrouver les sensations que procure le foot, l’adrénaline de la semaine qui précède le match, l’odeur du gazon, du vestiaire, cela m’avait manqué. Quant à mon objectif, c’est d’enchaîner les matchs et monter en intensité. Je dois réhabituer mon corps pour au moins disputer 20 matchs cette saison. Je me donne encore 5 ans au plus haut niveau. J’ai toujours cette rage de vaincre.
À Saint-Étienne, j’ai enchaîné les matchs sans la moindre préparation. Maintenant, je veux éviter les blessures et prester à un bon niveau. Je ferai tout pour y arriver et prendre un maximum de plaisir.
Sainté n'est pas la fin du parcours
Eliaquim Mangala : "Pas un instant après mon départ de Sainté, je n’ai songé à arrêter. J’avais encore la motivation et l’envie. En fait, compte tenu de ma situation et de mon passif médical, je me suis dit que j’allais faire comme si je recommençais ma carrière. [...]
Je suis un joueur qui a un nom et qui n’a que trop peu joué ces dernières années. Cela a rebuté pas mal de clubs, mais ces derniers n’ont pas pris le temps de savoir où j’en étais physiquement. On m’a rapidement catalogué. Les doutes ont freiné beaucoup de candidats. Aussi, la mode des défenseurs expérimentés semble un peu dépassée.
Avant, un arrière central de 30 ans qui était libre, ça partait direct. Aujourd’hui, les clubs misent beaucoup plus sur les jeunes. Il y a eu des approches et demande de renseignements provenant du Golfe, mais pour être franc, ce n’était pas mon objectif."
Dur à avaler pour Mangala
Eliaquim Mangala : " Une carrière est faite de hauts et de bas et le plus important, c’est de savoir tirer les leçons et de la motivation lorsque tu es à la cave. J’ai découvert que j’avais une capacité de résilience que je ne soupçonnais pas. Après ma carrière de joueur, je veux devenir coach. Donc plus je passe de temps sur le terrain, plus j’apprendrai.
Et je peux vous assurer que j’apprends chaque jour. Le foot d’aujourd’hui n’est plus le même que celui que j’ai connu à mes débuts au Standard. Il y a une nouvelle génération de footballeurs et la côtoyer, la comprendre m’aidera dans mon futur. Je suis comme un gosse, j’ai une grande soif d’apprendre.
En janvier 2022, j’ai découvert la Ligue 1 avec Saint-Étienne. Malheureusement, l’aventure s’est mal terminée. Jouer en France, c’était un peu boucler la boucle pour moi.
À Saint-Étienne, j’ai enchaîné les matchs. Sur le plan personnel, c’était une satisfaction, car en six mois, j’ai plus joué qu’en trois ans, et ce, sans préparation. Mais collectivement, c’était dur. Je n’avais jamais été relégué et l’être avec un club mythique comme Saint-Étienne, c’est encore plus dur à avaler, surtout quand ça arrive aux tirs au but."