Olivier Dall’Oglio s’est présenté en conférence de presse avant le déplacement à Guingamp. Le coach de l’ASSE a été interrogé sur le rôle du public stéphanois dans la remontée spectaculaire des Verts ces dernières semaines.

Olivier Dall’Oglio (Coach de l’ASSE) : « Ça apporte énormément, c’est sûr. De toute façon, on l’a ressenti sur les derniers matchs, des matchs difficiles où les fins de match sont serrées. Je pense qu’aujourd’hui, c’est clair, net et précis. L’apport du public, l’énergie nous amènent énormément, c’est sûr. Il y a de la fatigue. Il faut aller chercher dans les derniers retranchements. Et ça, c’est le public qui te l’amène. À moment donné, il nous porte, ça, c’est clair. C’est pour ça qu’il me tenait à cœur d’avoir un stade plein, pas un demi-stade. »

« L’attente tu la sens oui oui. Quand je suis arrivé, j’ai senti qu’il y avait une attente. Un club comme l’ASSE attend déjà de retrouver la Ligue 1. Après, c’est un club avec un stade qui a besoin d’avoir de l’intensité. Il faut qu’il y ait des valeurs dans cette équipe-là pour que les gens s’y retrouvent. Quand tu mets tous ces ingrédients-là, il y a beaucoup de personnes au stade. C’est ce qu’ils veulent. Mais l’attente autour de Saint-Etienne, ça fait des années qu’elle est là. Elle va perdurer, ça c’est sûr. »

Un besoin de piquer les joueurs là-dessus ? « Non, il n’y a pas besoin de faire de piques ou de rappels. Ils le ressentent. Sinon, il y aurait un problème. Sincèrement, s’ils ne ressentaient pas, il y aurait un problème d’insensibilité. Les garçons sont là, ils le ressentent, ils en ont besoin, ils le savent. C’est un plus. Par rapport aux autres équipes, je pense que c’est un plus. Je pense que les joueurs se sont appropriés aussi le stade. À un moment donné, j’avais senti à une période, il y a quelques mois, une petite fébrilité par rapport à ça, parce que ça met quand même une pression. Mais en fait, ils ont retourné cette pression en quelque chose de plus positif. Donc aujourd’hui, c’est… C’est leur jardin aux joueurs de l’ASSE, avec ce peuple vert qui est autour. »

« Je ne pourrais pas vraiment t’expliquer pourquoi. Je ne sais pas. Sincèrement, je ne peux pas inventer quelque chose. C’est qu’on en a discuté, on en a parlé. Pour moi, ça me semblait évident de récupérer toute l’énergie de ces tribunes, qui descend de ces tribunes. Mais après, on est tous différents. Certains l’interprètent différemment et ça amène parfois un peu plus de pression que d’autres choses. Mais là, j’ai l’impression que ça a changé. Mais je ne te dirais pas pourquoi ? L’être humain est assez complexe pour que je t’explique tout l’être humain. »

« Les bénéfices des séances d’entraînement à Geoffroy-Guichard ? Peut-être bien, ça fait peut-être partie des éléments essentiels de ce changement. Ça semble presque anodin, parce qu’on a fait deux fois, on a essayé de délocaliser, mais peut-être que ça a mené quelque chose, peut-être une familiarité encore plus différente, parce qu’il n’y avait personne autour. Mais pour les repères, voir les repères, penser peut-être à ces repères-là, peut-être que certains joueurs n’étaient pas, quand ils rentrent dans le terrain, peut-être un peu éblouis par rapport à tout ce qui se passe, perdent certains repères. Je pense que ça et la communication, ça a dû faire la différence. Ça, c’est des choses qu’on peut refaire. Après, ça va être le ressenti du staff en collaboration avec les joueurs. Parce qu’il y a beaucoup de communication entre nous. Et moi, j’ai besoin d’avoir des retours des joueurs pour avoir un peu leurs besoins dans cette période-là. »