Invité VIP du Sainté Night Club, Jessy Moulin s'est livré pendant une heure lors de notre émission. Un moment vraiment agréable avec un digne représentant de l'ASSE. Extraits de l'émission.
Retour à Sainté
Le terrain me manque énormément. L'adrénaline... je suis un passionné de foot et j'adorais ça. Malgré ça, j'en avais plus le dos à la fin. J'ai fini dans l'amertume dans la gestion du football et du joueur. La dernière fois, j'ai coaché l'équipe de mon fils, ça donne envie quand même ! J'ai envie de transmettre des valeurs qui sont les miennes... qui datent du football à l'ancienne. Leur dire qu'il existe du football plaisir et qu'il y a des hommes derrière.
Je ne sais pas si un retour est possible à Saint-Etienne. À l'été 2022, Laurent Huard m'a appelé pour savoir si je voulais venir entraîner les gardiens du centre de formation. Il me restait un an à Troyes et je devais honorer mon contrat. Il a compris que je me devais de rester. Ils ont pensé à moi et je suis assez proche de certaines personnes au club pour en discuter. Mais à l'instant T, je n'ai rien, pas de contact dans ce sens.
Le sujet de la vente
J'ai eu Roland Romeyer, il y a quelque temps. Je suis repassé au centre pour le remercier, mais il n'était pas là. Je l'ai donc appelé et il m'a clairement dit qu'il était fatigué et que c'était dur pour lui de gérer le club. Il a quand même subi beaucoup de chose et de ce que j'ai compris, il était clairement disposé à vendre. Après, il aime le club et ne veut pas le vendre n'importe comment. Après, j'ai cru entendre aujourd'hui qu'il y a des nouveaux investisseurs qui arriveraient. Ce n'est pas du tout une source du club et en c'est quelqu'un extérieur au club et il parait que ça sortirait dans les journaux dans pas longtemps. Je n'en sais pas bien plus sur l'identité...
Le sujet de la vente du club, c'est compliqué. Je n'étais que joueur et je ne faisais pas plus que lire les journaux. Évidemment que je ne serais jamais allé demander à la direction ce qu'il en était. Après ce n'est que mon ressenti, ce que je vous raconte et ce qu'on m'a raconté, mais ce n'est pas de mon ressort tout ça.
Lire les journaux
C'est totalement à double tranchant. On est tous pareils, quand on gagne, on lit les journaux. Ça peut vraiment te mettre en confiance et te mettre bien pour le week-end d'après. Mais au contraire, quand tu perds, c'est difficile. Maintenant, on lit plus les journaux, mais internet et les articles avec commentaires des gens qui vont avec. Et ça peut détruire la confiance à une vitesse folle et te mettre dans le seau. Maintenant avec internet, ça passe d'une super notre avec un top commentaire au week-end d'après insulter tes proches, car tu n'as pas été bon. Personnellement, je ne lisais pas trop et j'étais plus focus sur moi-même.
La cabane avec Galtier et Payet
Oui, c'est vrai cette histoire en une fois. On était dégoûté avec Dim (Payet). Galtier, il arrive, il met sa casquette à l'envers et on le chambrait. Il l'envoie et du premier coup, il marque alors que ça faisait 10 minutes avec Dim (Payet) qu'on essayait. On jouait souvent à ce jeu en fin d'entraînement. On faisait le jeu de la barre aussi.
Mon meilleur souvenir
Il y en a plein, j'ai passé 22 ans là-bas. Les derbys, c'est fantastique, surtout avec le stade plein. Je ne suis pas le gardien qui a joué le plus de match à l'ASSE et j'en ai gagné deux et honnêtement ce n'est pas rien. C'était exceptionnel l'ambiance. J'ai joué une dizaine de matchs d'Europa League et à cette époque, on avait une équipe ultra-soudé. Après jouer les jeudis soir en Europa League à Geoffroy Guichard c'est incroyable. Franchement le jeudi soir, rien que d'y penser ça me donne envie de chialer (sic). J'ai encore des photos, mais c'était incroyable.
Mes pires souvenirs
On me le demande souvent et j'y ai pensé, il n'y a pas longtemps, mais les blessures de Kevin (Monnet-Paquet) et Robert (Beric) m'ont beaucoup touché. Déjà, c'était deux potes avec qui je passais beaucoup de temps. Je me rappelle le deuxième croisé de Kevin, il le fait devant moi. Il le fait à l'entraînement, j'étais entrain de faire un spécifique, il se le fait et il hurle, il est par terre et on comprend tous qu'il a récidivé. C'est quelque chose qui nous a beaucoup touché. Kévin c'était le chouchou du vestiaire et de Geoffroy Guichard et ça faisait chier de le voir repartir pour autant de galères.
Florian Tardieu
Sainte m'a appelé pour savoir comment était Flo (Tardieu) notamment par rapport à sa blessure. J'étais convaincu que s'il disait qu'il était bien, c'est qu'il était bien. Ce n'est pas un menteur, pas un tricheur. Sur le plan foot, c'était évident qu'il allait leur faire du bien sportivement, mais aussi dans le vestiaire. Même s'il est un peu moins bien lors des derniers matchs, c'est un joueur qui se donne à fond et qui peut défendre tout le match sans compter. C'est un leader technique.
Il est capable de casser les lignes, mais aussi de prendre les risques nécessaires qui font évoluer positivement l'équipe. Il amène une grinta aussi sur le terrain. On a besoin de joueur comme ça à Saint-Etienne. On a besoin de mec qui sont capables de gueuler et dire les choses, voire de tirer les oreilles de temps en temps. Il connaît très bien la ligue 2 et il a une grosse faculté à tenir la pression. C'est important quand tu joues à Saint-Étienne qui a un public exigeant. Flo c'est celui qui va faire le jeu calmement. Il faut qu'ils s'en servent comme une éponge.
Dylan Chambost
Dylan, c'est un bon gamin qui est un amoureux des Verts. Il a du mal à trouver le rythme et la façon de jouer qu'il avait à Troyes. À Saint-Étienne, il n'a pas l'impact physique que la L2 demande. À Troyes, c'était une équipe qui faisait le jeu et c'était plus facile de se mettre en évidence. Tu le vois quand tu souffres, mais ça n'empêche pas qu'il se donne à fond. Mais devant le but et dans la dernière passe, c'est un vrai joueur Dylou.