Le joueur formé à l'ASSE, Lucas Gourna, s'est livré sur sa carrière mais aussi sur le football et ses exigences. Un podcast-interview ultra intéressant à consulter ci-dessous.
Sur le métier
"Les gens d'aujourd'hui ils sont passionnés du football, mais pas du métier de footballeur. Un joueur qui met une Lamborghini ou une montre, les jeunes se disent moi, je veux ça. C'est ça qui les attire. C'est le côté sexy qui les attire. Mais tout ça ce n'est pas la réalité. En effet, c'est ce que tu fais pour en arriver là, c'est autre chose ! C'est une vie pleine de sacrifices.
"Je suis passionné du métier du football. Je savais ce qu'il fallait faire pour arriver en haut. Aussi, je pense que ça a été la différence pour moi en centre de formation. Quand je suis rentré en U16 c'était ça. Quand tu es passionné de ton métier, tu sais ce que tu dois faire et ce que tu ne dois pas faire. J'ai joué à Saint-Étienne, c'était un club à pression c'était mes premières années en pro. Il y avait un gros vestiaire. On jouait le maintien. Au début, j'avais la pression. Aujourd'hui, j'ai passé un grand cap sur ça."
L'entourage, un fléau !
« L’entourage est un fléau. Aujourd’hui les parents sont des fléaux pour les jeunes joueurs. Ils vont t’orienter dans une direction qu’ils ne maitrisent pas. On sait tout le respect qu’on a pour les mamans, pour les papas… Grand respect à eux, ma mère c’est la personne que j’aime le plus au monde. Mais ces parents vont t’emmener dans la direction socio-affective, et dans l’affection. Quand je dis « socio-affective » c’est les relations qu’ils ont avec des gens, des relations qui vont se créer. Mais ça ne sont pas des bonnes relations pour toi, parce que certains ne connaissent pas le métier du footballeur. Certains regardent et se disent « ah cet enfant peut me rapporter », ils sont déjà dans les calculs. Mais ça n’est pas bon pour ton enfant parce que ton enfant veut profiter avec ses gars. »
L'entourage, c'est la clef dans ta réussite
L'entourage, c'est une clef dans ta réussite. Ce sont des personnes qui t'accompagnent au quotidien. Si ton entourage est mauvais, tu sombres. Il ne faut pas s'entourer de personne qui te dise "t'es trop beau, t'es trop fort, t'es trop ci et ça". Je pense que chacun doit avoir sa place. Ton pote, c'est ton pote. Mes potes peuvent me dire certaines choses, mais pas tour, car il y a des choses qu'ils ne maîtrisent pas. Aujourd’hui, je suis sur le banc et "Ouai pourquoi ton coach ne te fait pas jouer" mais toi tu es coach ? Tu n'as pas de compétences dans ça. Reste dans ton registre. Tu es mon ami, pousse-moi vers le haut. Donne-moi des conseils qui vont me pousser vers le haut. Mon frère, il peut tout me dire, car c'est mon grand frère. Que ce soit sur le terrain ou en dehors. Mais il reste à sa place. Personne ne doit se sentir supérieur. Gérer son entourage, c'est la clef"
Les différents coachs de Lucas Gourna
Ceux de sainté
« J’ai appris avec tous les coachs. Je vais partir du centre de formation. À la fin du centre de formation, j’avais un coach qui était Razik Nedder. C’était un coach qui était tout le temps sur moi, tout le temps derrière moi. Il était différent avec moi. Parfois, il y avait des mecs qui venaient et qui me disaient « mais le coach ne t’aime pas ou quoi ? ». Mais moi, je savais qu’il m’aimait bien au fond. Mais il était très très exigeant. J’ai appris l’exigence avec lui dès le plus jeune âge. J’ai appris à être bon chaque jour sur le terrain.
Je suis parti avec Claude Puel. J’ai appris beaucoup de choses. J’ai appris à savoir jouer devant 30.000 personnes, devant 40.000 personnes. C’est invisible, mais tu apprends mentalement. J’ai appris aussi toutes les petites choses dont un jeune joueur a besoin dans un vestiaire. J’ai appris à avoir de la confiance, de la confiance en soi avec Pascal Dupraz parce que j’ai joué à peu près tous les matchs. Parfois, j'étais suspendu, je revenais, je rejouais. Quand j’étais mon bon, il venait me voir, il me parlait et je jouais. Donc j’ai pris de la confiance en moi.
Et de Salzburg
Après, je suis parti au Red Bull Salzburg avec le coach Jaissle. Il m’a appris d’autres choses. Il m’a appris à quitter un pays, il m’a appris comment m’adapter dans une nouvelle équipe, comment m’adapter dans un nouvel environnement. Donc, tu apprends encore d’autres choses, mais ça tu ne le vois pas, tu le comprends par la suite.
Là, j'ai un nouveau coach, Struber, qui m’a appris à être bon tous les jours, à être bon avec un nouveau coach et un nouveau staff. Il m’a aussi mis sur le banc pendant 3/4 matchs, mais c’est là où j’ai le plus appris. J’ai compris pourquoi il m’a mis sur le banc et là où il voulait m’emmener. J’ai vu trop de choses durant deux semaines, j’ai grandement appris. »