Des péripéties pour les Verts
Nolan Roux (ancien buteur des Verts) : « On a senti soit de la fatigue physique, soit de la fatigue mentale, peut-être des deux. Oui, je pense qu’il y a un peu des deux. Parce que la saison a été longue, il y a eu pas mal de rebondissements. Au départ, c’était très compliqué. Ça s’est projeté très vite vers le haut. Et puis, il ne faut plus se cacher. C’est-à-dire qu’arrivé un moment, vu le classement, vu les échéances, ça a été annoncé, l’ASSE joue la montée, ça gagne, ça joue bien. Irvin en feu, ça prend plus de buts, Gautier qui fait des matchs extraordinaires. Ensuite arrivent un petit peu des péripéties, comme chaque fin de saison. Gautier qui se blesse, quel gardien on met ?
Je pense qu’il y a une attente, parce que c’est tout un peuple, même beaucoup de gens qui suivent l’ASSE ou même qui ne le suivent pas se disent que ce club doit remonter en Ligue 1. Ce qui est tout à fait normal. Toute cette pression-là, quand on est sur le terrain, moi, je ne l’ai jamais ressenti. Mais tu sens une attente. Tu sens l’attente quand tu es dans le vestiaire avant un match. Tu sais que tous les matchs, il faut faire un résultat. Tout le monde attend qu’Angers passe à travers, mais il faut gagner les matchs !
La pression de l’attente
Nolan Roux (ancien buteur des Verts) : « On ne peut pas dire, on fait match nul ou si on perd. Alors, il y a eu des jokers un peu de brûlés, mais ça il en faut. Donc en fait, c’est tout un peuple Vert qui attend qu’il se passe quelque chose. L’atmosphère là, on ressent aussi grâce aux tribunes. Les gens sont là, mais les gens attendent que Sainté gagne. Ils sont stressés aussi, parce qu’à tout moment, il peut se passer quelque chose. Parce que c’est la Ligue 2. Parce qu’il y a des rebondissements. Et parce que c’est serré. Oui, parce que c’est serré. Alors qu’est-ce que le club décide ? Qu’est-ce que l’entraîneur décide ? Qu’est-ce que les joueurs décident ? On attaque, on y va tambour en battant, on essaye de marquer des buts, mais si on en prend un, comment on réagit ?
Alors oui, bien sûr, le stade est plein, il y a des tifos, mais ça, je ne suis même pas surpris. Ça, j’ai envie de dire, c’est la base de Geoffroy Guichard. Mais tout ça, ça peut être très entraînant de jouer à domicile parce qu’on sent tout un peuple est derrière nous. Il y a aussi ce côté où on se dit, il ne faut pas qu’on se rate. »
Des Verts fatigués ?
Nolan Roux (ancien buteur des Verts) : « Fatigués ? Oui, je pense que c’est une vérité. Je pense que ça, c’est une vérité. C’est une fatigue peut-être pas forcément physique, mais peut-être mentale de se dire, on n’est pas loin. Mais à la fois, il faut encore franchir des étapes. Ça peut être que c’est très dur parce que la fin de saison arrive, puisqu’il faut remplir un objectif, comme on n’est pas loin, mais à la fois, on est loin.
Tu sais que les tribunes attendent quelque chose quand tu joues à domicile. Tu sais que les gens viennent, le stade est plein. Ils attendent que tu gagnes parce que ce qui est une logique. Mais après, est-ce que ça ne peut pas faire entre guillemets, je ne vais pas dire déjouer, mais est-ce que ça ne peut pas un peu paralyser le joueur ou se dire, si je tente quelque chose et ça ne marche pas…
Chaque joueur est un être humain unique et n’a pas forcément les mêmes rapports. Moi, quand je rentrais sur un terrain, je n’entendais plus rien. Chacun vit les émotions différemment. Il y en a d’autres qui vont être surexcités, il y en a d’autres qui vont être paralysés. »
